A Bordeaux, deux hôpitaux investissent 8,5 M€ dans la biomasse

La plus puissante chaufferie biomasse de l’agglomération bordelaise sera lancée en novembre prochain pour chauffer et alimenter en eau chaude les centres hospitaliers Charles Perrens et Pellegrin.
Représentation de la future chaufferie de Pellegrin et Charles Perrens

D'ici novembre, le groupe hospitalier Pellegrin (1.465 lits), navire amiral du centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux, et le centre hospitalier (psychiatrie) Charles Perrens (561 lits et 300 places), éloignés d'un petit kilomètre, se partageront la plus puissante chaufferie biomasse de l'agglomération bordelaise moyennant 8,5 M€ d'investissement.

Installée à l'entrée de Charles Perrens, cette chaufferie comptera deux chaudières biomasse de 3,75 et 5,75 MW (mégawatts), pour une puissance globale de 9,5 MW, appuyées par une chaudière de secours au gaz (4,5 MW). Cette nouvelle chaufferie, conçue et fabriquée par Dalkia (groupe EDF), qui va également en assurer l'exploitation et la maintenance, consommera annuellement 18.000 tonnes de bois par an, couvrant les besoins des deux centres hospitaliers à hauteur de 83 % par le biais d'un réseau de canalisations souterraines de 960 mètres de long. La consommation de biomasse est adossée à la production de bois locale (issue d'une forêt cultivée).

16 emplois créés

Antoine de Riccardis, directeur de Charles Perrens, estime en particulier qu'avec cette opération son hôpital "démontre avec force son engagement pour une politique de développement durable dans la continuité des actions déjà menées (constructions haute qualité environnementale, véhicules électriques, covoiturage...)".
Philippe Vigouroux, directeur général du CHU de Bordeaux, est sur la même longueur d'ondes quand il déclare "nous sommes particulièrement fiers de participer à ce projet collectif inter-hospitalier qui nous permet de nous inscrire ensemble dans la transition énergétique".

Cette nouvelle chaufferie, conçue par l'Atelier Schweitzer Architectes, à Bordeaux, et dont le groupe Fayat a été chargé du génie civil, va entraîner la création de 16 emplois, réduire la facture énergétique annuelle des établissements de 180.000 € et éviter la production annuelle de 10.700 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), équivalent à la circulation de 7.133 voitures. Cet équipement doit produire 50 GWh (gigawatt / heure) de chaleur par an : la continuité de service et le confort des occupants ont été au centre des négociations avec le prestataire. Les deux hôpitaux ont signé avec Dalkia pour une durée de dix ans et la nouvelle chaufferie sera reliée au centre de pilotage de la performance énergétique de Dalkia, pour un suivi en temps réel.

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