Pourquoi l'aéroport de Bordeaux doit rester français

L’annonce de la vente de 49,9 % du capital de l’aéroport de Toulouse Blagnac, par l’Etat, à un consortium sino-canadien donne l’occasion à la mairie de Mérignac de souligner les enjeux stratégiques qui pourraient se jouer en cas de vente par l’Etat de sa participation au capital de l’aéroport de Bordeaux - Mérignac.
La dualité de la plateforme aéroportuaire bordelaise, qui lie aviation civile et aviation militaire doit être prise en compte par l'Etat dans le cas d'une potentielle mise en vente de sa participation au capital

Alain Anziani, sénateur maire de Mérignac et Marie Récalde, députée de la 6e circonscription de la Gironde, adjointe au maire déléguée à l'Innovation ont souhaité, ce jour, par communiqué, alerter sur les choix stratégiques qui concernent aujourd'hui l'aéroport de Mérignac et en souligner sa spécificité. L'annonce par le ministre Emmanuel Macron, hier soir, de la vente de 49,9 % des 60 % de parts détenues par l'Etat dans le capital n'est pas pour rien dans cette prise de parole. L'occasion bien sûr de rappeler l'intérêt économique de l'aéroport, mais surtout de souligner que dans le portefeuille de l'Etat, l'aéroport de Mérignac est le seul, parmi les grands aéroports français potentiellement "vendables" (comme à Toulouse avant la vente, l'Etat en possède 60 % des parts) à concilier un usage civil... et militaire.

Une dimension stratégique particulière

Et la municipalité de rappeler la présence en bord de piste de 3.000 militaires, du Commandement des forces aériennes et d'une usine de Dassault Aviation où sont assemblés les avions Rafale. Largement de quoi conférer à l'infrastructure bordelaise une dimension stratégique particulière.

"Dual dans son ADN, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac doit également l'être demain dans son capital et sa gouvernance. Sa place éminente pour la sécurité nationale lui confère une place particulière et limite très fortement l'ouverture qui pourrait être faite à des opérateurs étrangers. A contrario, des investisseurs étatiques ou institutionnels français, telles que la Caisse des dépôts et consignations, peuvent y avoir toute leur place aux côtés des actionnaires locaux et de l'Etat", annonce Alain Anziani dans un communiqué.

Bercy, à la recherche d'argent et donc potentiellement intéressé par la vente d'un aéroport en pleine dynamique positive, est prévenu... Alain Anziani et Marie Récalde annoncent qu'ils vont se rapprocher des autres actionnaires locaux afin d'échanger sur le sujet.

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Commentaire 1
à écrit le 06/12/2014 à 10:09
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Bientôt la France sera composé façon "puzzle" d'intérêts mondiaux, d’intérêts privés, aucune décision n'appartient plus au français!

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