Apprentissage : à quand le décollage ?

En France, l'apprentissage peine à séduire. Pourtant, cette formation est fortement plébiscitée dans de nombreux secteurs tels que l'artisanat, l’industrie, les métiers de bouche ou encore dans le commerce. François Hollande annonce un objectif de 500.000 apprentis en France en 2017. Mais comment faire, sachant que seulement 3,5 % des entreprises françaises prennent des apprentis contre plus de 20 % en Allemagne ? Eléments de réponse le 10 février à Bordeaux.
Une table ronde consacrée à l'apprentissage dans une conjoncture difficile aura lieu le 10 février à Bordeaux.

Régulièrement, le sujet revient à l'ordre du jour. Mais les chiffres ne mentent pas : le nombre d'apprentis est tombé en France de 520.000 en 2012 à 460.000 en 2015. Il y a quelques jours encore, une proposition de loi sur l'apprentissage, dont le rapporteur est le député des Alpes-Maritimes et président de la région PACA Christian Estrosi, a été examinée à l'Assemblée nationale. Elle suggère plusieurs modifications importantes : les Régions en tant qu'interlocuteur unique, l'apprentissage rendu possible dès 14 ans, la création de banques régionales de l'apprentissage où les offres de formation et les besoins des entreprises seraient mis en adéquation, et enfin l'alignement des conditions de travail des apprentis sur celles des salariés. L'an passé, les Régions ont elles-mêmes avancé leurs propres propositions. Tout comme la CGPME. Et beaucoup d'autres encore.

Des atouts non négligeables

Pourtant, à écouter les patrons qui ont sauté le pas, tous sont unanimes. Avec le franc-parler qui le caractérise, Cyril Guy, cogérant de l'entreprise Guy (Dordogne) et président de la commission régionale formation de la Fédération française du bâtiment, assène : "L'apprentissage ne doit pas être un centre de recyclage de l'échec de l'Education nationale. Au contraire on investit dans de la matière grise qui constitue votre outil de production, il faut le rappeler."

Cyril Guy ainsi que Christian Aubart, PDG de la Manufacture pyrénéenne, Céline Bourdès, DRH du Groupe Voltaire, Philippe Cotte, directeur industriel France d'Egger Panneaux & décors, Angélique Cayrac, chef de service OREF - études à Aquitaine Cap Métiers, et Agnès Grangé, déléguée régionale du groupe La Poste, interviendront lors de la table ronde "L'apprentissage, un pari gagnant pour l'entreprise dans une conjoncture difficile ? ", organisée par notre média en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Aquitaine, le mercredi 10 février de 8 h 30 à 10 h à Bordeaux, au siège de la Banque populaire Aquitaine Centre Atlantique, 10 quai de Queyries.

Après un panorama de l'apprentissage en Aquitaine, chiffres-clés inédits à l'appui, les chefs d'entreprise expliqueront quelles bénéfices ils retirent du recrutement d'apprentis, comment ils les accompagnent, quels sont les freins au décollage de l'apprentissage... La CCI Aquitaine présentera en introduction l'enquête de conjoncture qu'elle vient de réaliser.

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