"L'incendie qui s'est déclaré mardi après-midi à Saint-Magne a, à cette heure, brûlé 7.400 hectares de forêt. Cette nuit n'est pas marquée par une progression significative du feu mais les conditions climatiques, hausse des températures et baisse de l'hydrométrie, font craindre une journée avec un risque très sévère d'éclosion de feu", indique la préfecture de Gironde ce vendredi 12 août au matin, alors qu'un pic de canicule est attendu entre 38 et 41°C dans le pays et qu'il devrait encore faire 37°C vendredi en Gironde, après 41°C jeudi.
Après une avancée très virulente en milieu de semaine, la reprise du gigantesque feu de forêt de Landiras progresse désormais moins vite grâce à l'effort conjugué de plus de 1.100 soldats du feu français, allemands, roumains et grecs épaulés par six Canadair, deux Dash et deux hélicoptères. Comme annoncé par le chef de l'Etat et la Première ministre, qui était en Gironde ce jeudi, ils seront rejoints dans la journée par près de 400 collègues, une centaine de véhicules terrestres et quatre nouveaux Canadairs venus de six pays voisins (Allemagne, Roumanie, Pologne, Autriche, Grèce et Italie).
"Des travaux importants pour barrer le feu ont pu être réalisés jeudi et participent activement à la lutte contre le feu" qui ne progresse plus dans les Landes, précise la préfecture. Mais alors que le périmètre du feu toujours actif s'étend sur 40 km, les services de l'Etat rappelent la dangerosité extrême de la situation alors que "tout le département de la Gironde est placé en vigilance rouge renforcée pour le risque d'incendies en forêt et que l'accès aux espaces exposés des communes à dominante forestière est strictement interdit". Plus de 10.000 personnes ont été évacuées de leur domicile depuis mardi dans les secteurs d'Hostens, de Saint-Magne et de Belin-Beliet mais 17 maisons n'ont pas pu être sauvées des flammes.
En juillet dernier, les gigantesques feux de forêt de Landiras (13.800 hectares) et La-Teste-de-Buch (7.000 hectares) avaient entraîné l'évacuation de 37.000 personnes. Ils avaient été jugés fixés mais pas éteints le 25 juillet bien que les pompiers ne cachaient pas leur inquiétude sur une reprise potentielle du feu.
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
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