LGV : Bordeaux (trop ? ) privée de dessertes

Les 16,5 navettes TGV proposées par la SNCF pour mettre Paris à deux heures de Bordeaux mi-2017 ne suffisent pas à équilibrer économiquement la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux. Du coup, le concessionnaire Lisea sort les chiffres qui permettent de comparer la future liaison Paris-Bordeaux au nombre de navettes déjà en place entre Paris et Lyon. C'est un fait : Bordeaux est beaucoup moins bien servi.
Lisea et SNCF s'opposent sur le nombre de navettes TGV à mettre en place entre Paris et Bordeaux avec l'ouverture de la nouvelle ligne LGV en 2017.

La bataille des chiffres fait rage entre Lisea, concessionnaire de la future ligne Tours-Bordeaux, les élus locaux et la SNCF, concernant le nombre de liaisons commerciales Paris-Bordeaux que programme cette dernière. Une bataille des chiffres qui passe notamment par la comparaison avec les dessertes actuelles entre Paris et Lyon. Après discussions avec la SNCF, le gouvernement estime la proposition actuelle de l'opérateur (16,5 liaisons) est correcte si on la compare avec la liaison existante entre Paris et Lyon.
Lisea, dont le modèle économique repose sur les péages de la ligne Tours-Bordeaux, n'est pas de cet avis.
Aussi, pour "clarifier" les discussions concernant le nombre de dessertes de la future ligne Bordeaux (prévisionnelles pour 2017) et celles qui sont en cours Lyon (réelles), Lisea, concessionnaire, a sorti la calculette... ou plutôt le tableau Excell.
Pour Lisea, les chiffres recouvrent souvent des "réalités différentes", mais ce qu'il faut retenir selon le concessionnaire, c'est qu'au niveau des dessertes réelles pour Bordeaux et pour Lyon, la capitale des Gones est nettement mieux servie que Bordeaux, "contrairement aux titres que l'on voit fleurir sans discernement dans certains médias", précise Lisea.

Lisea tours-Bordeaux


Dans le tableau présenté ci-dessus, sous l'appellation "trains efficaces", sont différenciés ceux qui desservent l'une et l'autre ville au temps de référence (env. 2 h, dans les deux cas). Pour Lisea ce sont ces trains qui "constituent le choc de l'offre nécessaire au fonctionnement du report modal attendu, et ce sont eux qui portent la mission de la grande vitesse".
Il y a bien 34,5 navettes Paris-Lyon au temps de référence (1 h 53 à 2 h 09) note Lisea.
Même si les deux bassins (Lyon métropole compte 1,3 million d'habitants, Bordeaux Métropole, 720.000) n'ont ni la même taille ni le même poids économique, les 16,5 navettes entre Paris-Bordeaux (en 2 h 03) de la proposition de la SNCF apparaissent quand même sous-dimensionnés au regard l'attractivité touristique actuelle et du potentiel de développement de la métropole bordelaise et de sa région.

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Commentaires 3
à écrit le 17/11/2015 à 11:24
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En même temps, il n'y a pas que la taille de la métropole qui compte. Il faut voir ce qui est connecté derrière. Après Lyon: la vallée du Rhône jusqu'à Marseille et vers Montpellier, Saint-Etienne, les Alpes (Grenoble, Chambery, etc...) Après Borde...

à écrit le 11/11/2015 à 14:25
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Il y a aussi un autre aspect dont les médias ne parlent quasiment jamais, c'est le surcoût engendré par ce trajet à grande vitesse entre Bordeaux et Paris sur le prix du billet de l'utilisateur. J'ai cru lire, il y a deux ans, que ce surcoût se situe...

à écrit le 10/11/2015 à 12:00
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Merci! Merci pour cet article. Je commençais a désespérer voir un média parler objectivement de ce sujet,sans reprendre bêtement les chiffres erronés publiés par un grand média national pas vraiment sérieux...

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