Sur l'échantillon de 1.001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés interrogés, 52 % d'entre eux ont enregistré un recul de leurs ventes entre juillet et septembre 2014 contre 24 % qui les ont vu progresser. En moyenne, leur chiffre d'affaire a connu une diminution de 8 % en un trimestre. Ce qui a provoqué chez certaines TPE des situations de trésorerie fragile, 48 % des entreprises sont à l'équilibre et 24 % sont dans le rouge. Le secteur de l'hôtellerie est un des secteurs les plus touchés avec 36 % des TPE à avoir une trésorerie négative.
Pessimisme de rigueur
Ces situations font que 88 % des patrons de TPE sont pessimistes sur la situation en France, score le plus élevé depuis la création du baromètre, et 64 % pour l'avenir de leur activité. Ce pessimisme les conduit à douter des annonces des dirigeants politiques. Ainsi suite à l'annonce de François Hollande, le 6 novembre dernier sur TF1, de ne pas augmenter les impôts d'ici la fin de son mandat, 66 % des patrons pronostiquent une hausse de leur fiscalité en tant que particulier en 2015 et 54 % pour leur entreprise. Cette panne de confiance envers les figures politiques et les organes représentatifs est réciproque, que ce soit envers la droite et la gauche.
Manuel Valls, le Premier ministre, affiche une cote de confiance de 18 % tandis que Nicolas Sarkozy et son retour à la vie politique ne les enchante que très peu. 56 % des dirigeants de TPE rejettent sa candidature alors qu'ils avaient massivement voté pour le candidat de l'UMP en 2012. Interrogés sur les mesures proposées par le gouvernement, le Medef et la CGPME, ils ne sont là aussi pas convaincus. Sur les 17 mesures pour relancer l'emploi, seules 5 des dispositifs dépassent la note moyenne de 7 sur 10. Parmi ces mesures, les dirigeants des TPE retiendraient en priorité la suppression des 35 h à 27 % et l'exonération de charges sociales pendant deux ans pour tout nouvel emploi supplémentaire à 19 %.
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