Les TPE recherchent désespérément une sortie de crise

La 56e édition du Baromètre des TPE (Très Petites Entreprises) réalisée par l’IFOP pour Fiducial, leader des services pluridisciplinaires aux petites entreprises, artisans, commerçants, professions libérales et agriculteur, vient de paraître. L’enquête de conjoncture trimestrielle fait état d’une situation de zone rouge pour les TPE, et ce pour le 5e trimestre consécutif. Elles en sont arrivées à un stade de saturation envers la situation économique et sociale mais aussi envers les politiques et organes représentatifs, qui selon elles, n’ont pas les clés pour les sortir d’un marasme devenu pesant.
Les TPE font face à une situation critique et ce pour le 5e trimestre consécutif. Aujourd'hui, 88 % des patrons de TPE sont pessimistes sur la situation en France, score le plus haut depuis la création du baromètre

Sur l'échantillon de 1.001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés interrogés, 52 % d'entre eux ont enregistré un recul de leurs ventes entre juillet et septembre 2014 contre 24 % qui les ont vu progresser. En moyenne, leur chiffre d'affaire a connu une diminution de 8 % en un trimestre. Ce qui a provoqué chez certaines TPE des situations de trésorerie fragile, 48 % des entreprises sont à l'équilibre et 24 % sont dans le rouge. Le secteur de l'hôtellerie est un des secteurs les plus touchés avec 36 % des TPE à avoir une trésorerie négative.

Pessimisme de rigueur

Ces situations font que 88 % des patrons de TPE sont pessimistes sur la situation en France, score le plus élevé depuis la création du baromètre, et 64 % pour l'avenir de leur activité. Ce pessimisme les conduit à douter des annonces des dirigeants politiques. Ainsi suite à l'annonce de François Hollande, le 6 novembre dernier sur TF1, de ne pas augmenter les impôts d'ici la fin de son mandat, 66 % des patrons pronostiquent une hausse de leur fiscalité en tant que particulier en 2015 et 54 % pour leur entreprise. Cette panne de confiance envers les figures politiques et les organes représentatifs est réciproque, que ce soit envers la droite et la gauche.

Manuel Valls, le Premier ministre, affiche une cote de confiance de 18 % tandis que Nicolas Sarkozy et son retour à la vie politique ne les enchante que très peu. 56 % des dirigeants de TPE rejettent sa candidature alors qu'ils avaient massivement voté pour le candidat de l'UMP en 2012. Interrogés sur les mesures proposées par le gouvernement, le Medef et la CGPME, ils ne sont là aussi pas convaincus. Sur les 17 mesures pour relancer l'emploi, seules 5 des dispositifs dépassent la note moyenne de 7 sur 10. Parmi ces mesures, les dirigeants des TPE retiendraient en priorité la suppression des 35 h à 27 % et l'exonération de charges sociales pendant deux ans pour tout nouvel emploi supplémentaire à 19 %.

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Commentaires 2
à écrit le 14/11/2014 à 6:48
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Exemple : je cotise depuis 2006 à la CIPAV. La retraite complémentaire a doublé en 8 ans. Mes revenus ont eux baissé de 20% Face à cette taxation quelle profession peut tenir! Chercher l'erreur

à écrit le 13/11/2014 à 19:08
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Les TPE doivent disparaître pour attribuer leur part de marché aux grandes chaines. C'est la dure loi de la jungle, les plus gros mangent les plus petits. Beaucoup d'entrepreneurs l'ont compris et mettent la clé sous la porte...

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