La médaille de bronze des régions les plus peuplées revient logiquement à la partie sud-ouest de l'Hexagone, selon la note de l'Insee publiée le 29 décembre. Forte d'une population constituée de 6.033.952 habitants au 1er janvier 2020 (derniers chiffres officiels en vigueur), soit 9,2% des Français, la Nouvelle-Aquitaine est juste derrière l'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Île-de-France qui caracole en tête. Le solde naturel, c'est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, ne participe pourtant pas à cet accroissement. Ce sont ainsi 8.000 personnes qui disparaissent annuellement en Nouvelle-Aquitaine. Un solde naturel négatif de -0,1%, atteignant jusqu'à -0,9% en Creuse et -0,6% en Dordogne. Seule la Gironde fait bonne figure dans la totalité des départements avec un solde naturel positif de +0,2%, déjà révélateur de dynamiques disparates au sein de la région.
Attractivités contrastées
Si le solde naturel pèse négativement dans l'équation, c'est bien le solde migratoire régional, à hauteur de +0,6%, qui est décisif dans la croissance démographique. En moyenne, 33.800 nouveaux habitants sont ainsi venus grossir les rangs de la région chaque année entre 2014 et 2020. C'est la 2e plus forte croissance après l'Occitanie. Sur la même période, la Gironde, qui regroupe plus d'un quart de la population régionale, jouit d'un solde migratoire de +0,9% pour un accroissement total de +1,2% par an en moyenne, soit la troisième hausse départementale de France. Les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et la Charente-Maritime attirent également de nombreux habitants.
De son côté, la partie nord-est du territoire aquitain bénéficie elle aussi de flux migratoires positifs mais insuffisant pour compenser le solde naturel négatif. L'implacable vieillissement de sa population creuse en effet le déficit naturel nourrissant une série de fractures face à la métropole bordelaise et aux territoires littoraux.
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