Incendie dans le Médoc : le feu est fixé à Saumos, 3.400 hectares brûlés

Le feu de forêt qui s'est déclenché lundi après-midi à Saumos, dans le Médoc, est désormais "fixé", a annoncé la préfecture jeudi soir. Le bilan de ce nouvel incendie a été revu à la baisse à 3.400 hectares brûlés contre 3.720 hectares initialement. À cause des fumées, un épisode de pollution aux particules fines est en cours dans le département.
Six canadairs, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau épaulent les 1.000 sapeurs-pompiers déployés dans le secteur de Saumos.
Six canadairs, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau épaulent les 1.000 sapeurs-pompiers déployés dans le secteur de Saumos. (Crédits : Service communication-protocole SDIS 33)

[Article mis à jour le 16/09/22 à 9h]

"L'incendie dans le secteur de Saumos, qui s'est déclaré lundi 12 septembre après-midi, est désormais fixé. La surface brûlée est réévaluée [à la baisse] à 3.400 hectares. De premières réintégrations ont été autorisées dès 18h pour les personnes évacuées de leur domicile", a confirmé la préfecture jeudi soir.

Le bilan le plus lourd, jeudi marin, faisait état de 3.720 hectares de forêt et de végétation brûlés mais il a donc été revu légèrement à la baisse pour s'établir à 3.400 hectares.

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Les habitants évacués peuvent rentrer

Plus d'un millier de pompiers étaient mobilisés depuis lundi 12 septembre ce qui a permis de contenir ce nouvel incendie, au cœur de la Gironde déjà durement touchée cet été. "Les sapeurs-pompiers restent vigilants et continuent leurs missions de surveillance, de traitement des lisières et des points chauds, avec l'aide de la DFCI. Des reprises de feux sont toujours observées. Les travaux de forestage se poursuivent", précise la préfecture.

Au total, le feu a entraîné l'évacuation de 1.840 habitants dans les communes de Saumos et de Saint-Hélène, dans cette zone sud du Médoc entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l'agglomération bordelaise. 1.700 habitants évacués ont pu regagner leur domicile dès jeudi soir.

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Fabienne Buccio, la préfète de Gironde, rappelle que "si l'incendie est fixé, il n'est pas pour autant éteint. Les habitants des zones sinistrées sont donc appelés à la plus grande vigilance. La mobilisation se poursuit, de jour comme de nuit, pour surveiller le massif et éviter toute reprise". Objectif : éviter une reprise comme cela a été le cas à Landiras mi-août près d'un mois après le premier incendie de la mi-juillet.

Pollution atmosphérique

Ce nouveau feu de forêt a aussi eu un impact sur la qualité de l'air. "Des hausses de concentration en particules en suspension PM10 sont enregistrées dans la nuit de mercredi à jeudi. Un nouveau vent, venu d'ouest, a dirigé le panache de fumée directement vers l'agglomération bordelaise", fait savoir l'organisme Atmo Nouvelle-Aquitaine. L'organisme de surveillance évoque une "dégradation de la qualité de l'air en Gironde" jusqu'à samedi 17 septembre avant que les vents ne tournent. L'Agence régionale de santé a émis une série de recommandations pour les personnes à risque et les personnes les plus exposées.

Les 1.000 sapeurs-pompiers étaient épaulés par les équipes de la Défense des forêts contre les incendies (DFCI) et par six canadairs, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau. Ils ont encore traité mercredi "21 reprises de feu". Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie de Saumos.

Ce nouveau brasier est intervenu dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel enregistré lundi à Bordeaux (37,5 degrés), du jamais vu en septembre depuis 1987 selon Météo-France. Quelque 30.000 déjà ravagés depuis juillet par trois gigantesques incendies dans le département, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises, survenus dans un été marqué par une sécheresse historique. Un gigantesque feu avait déjà ravagé 3.500 hectares en juillet 1989, entre Lacanau et Le Porge.

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