
"Le feu de Landiras est désormais fixé comme celui de La Teste", annonce Fabienne Buccio, ce lundi 25 juillet. Les feux ne sont pas encore éteints mais ils sont maîtrisés, et ne disposent plus de foyers actifs. À ce jour, tous les habitants évacués des communes touchées peuvent regagner leur domicile. Près de 37.000 personnes ont été déplacées au plus fort de la crise. Désormais toutes les routes sont ouvertes exceptée la D218. "Après douze jours de lutte, douze jours d'angoisse, douze jours de mobilisation, la crise est en train de prendre fin", poursuit Fabienne Buccio.
Un bilan positif
Deux semaines après le début des deux feux forestiers, la Gironde voit enfin le bout du tunnel. La lutte porte ses fruits. "Le bilan est positif. Nous avons réussi à préserver les vies humaines, le premier de nos objectifs", assure Marc Vermeulen, directeur du Sdis (service d'incendie et de secours) de la Gironde. Ce lundi 25 juillet, on compte 25 blessés légers au sein des sapeurs-pompiers, cinq maisons, cinq campings, un restaurant et une discothèque détruits.
Des dégâts matériels limités au regard de la surface brulée. Au total, 20.800 hectares de forêt sont partis en fumée et près de 37.000 personnes ont été évacuées. Avec des conditions climatiques exceptionnelles et un taux d'hydrométrie inférieur à 10 %, les moyens humains engagés ont été mis à rude épreuve. Jusqu'à 3.000 sapeurs-pompiers ont été déployés sur le terrain, dont 1.500 en provenance de 60 départements différents, tandis que plus de 400 interventions par jour des brigades du SDIS ont été comptabilisées pour des départs de feux. Pas moins de 131 km de travaux de génie civile (pare-feu et lignes d'appui) ont déjà été réalisés sur un total de 152 km avec le soutien de la DFCI (Défense des forêts contre les incendies) et des entreprises de la filière ainsi que des bénévoles, agriculteurs et chasseurs, selon la préfecture.
Et les coûts d'un tel dispositif de secours ? Au pic de ces incendies, le coût moyen est d'un million d'euros par jour, selon le Sdis. Des chiffres évolutifs selon la montée en puissance des acteurs.
Place à la surveillance
Les incendies sont donc désormais fixés mais non éteints, Marc Vermeulen en appelle donc à la responsabilité de chacun et à la prudence. Des rondes de feu vont être organisées dans les communes touchées afin de traiter les éventuels départs de feu et fumeroles dans les prochains jours et prochaines semaines.
"À La Teste, 131 sapeurs-pompiers seront mobilisés pour surveiller l'équivalent de 14.000 terrains de rugby. À Landiras, 320 sapeurs-pompiers surveilleront l'équivalent de 28.000 terrains de rugby. C'est un travail laborieux qui débute", explique-t-il.
Éteindre un feu prend en effet du temps. "L'extinction à proprement dite va prendre plusieurs semaines et cela dépendra des conditions météorologiques", complète Marc Vermeulen. "Nous allons tirer des enseignements de cette crise. Augmenter les moyens aériens par exemple ainsi que réfléchir à leur localisation. Ces incendies hors-normes réécrivent l'histoire de la protection incendiaire de notre pays", conclut Jean-Luc Gleyze.
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