"Le feu a très peu progressé cette nuit", souffle la préfecture de Gironde, ce mercredi lors du point matinal sur les deux gigantesques incendies actifs dans le sud du département depuis le 12 juillet. "Des résultats notables sont à souligner [...] la progression des feux a été limitée", poursuit la préfecture qui explique que la journée du mardi 19 juillet "a permis pour la première fois, depuis cinq jours, de mener des actions de jalonnement, de mettre en place de nouvelles lignes d'appui, de traiter une partie des lisières et d'effectuer des travaux visant à élargir les différentes lignes d'appui existantes autour des différents chantiers."
Au total, plus de 20.600 hectares ont été détruits par les flammes : 7.000 à La-Teste-de-Buch et 13.600 à Landiras. Mais la progression des flammes a nettement ralenti par rapport au début de semaine. À La-Teste-de-Buch, "les pare-feux réalisés par la DFCI et l'ONF, appuyés par des entreprises forestières et des bulldozers de l'armée et des entreprises privées, ont prouvé leur efficacité, permettant d'empêcher la progression du feu".
Aucune nouvelle évacuation n'a été décidée alors que près de 37.000 habitants et vacanciers ont déjà été déplacés pour être mis en sécurité. 2.000 sapeurs-pompiers et dix avions restent mobilisés sur le terrain alors qu'Emmanuel Macron est attendu sur place dans la journée pour s'exprimer sur les conséquences de ces deux incendies.
Mobilisation des élus locaux
Le chef de l'Etat a été longuement interpellé par Jean-Luc Gleyze, le président du Département et du Sdis de Gironde, et Xavier Fortinon, le président du Département des Landes, sur le sujet de la prévention des incendies et de la stratégie d'intervention en matière de Sécurité civile. Les deux élus aquitains demandent davantage de moyens pour les services départementaux d'incendie et de secours, le renforcement des moyens aériens dans la région et davantage de coordination des forces françaises et européennes. De son côté, Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine a rencontré les acteurs régionaux de la filière bois et doit s'entretenir avec la Première ministre Elisabeth Borne, ce mercredi.
Par ailleurs, la personne qui avait été placée en garde à vue lundi 18 juillet dans l'enquête sur l'origine d'un feu toujours en cours à Landiras a été "remise en liberté" a annoncé le parquet de Bordeaux ce mercredi. Cette personne a été remise en liberté à 1h00 du matin, "les expertises, analyses des éléments recueillis et auditions réalisées, la mettant hors de cause", ajoute le parquet, précisant que "les investigations se poursuivent dans le cadre de la flagrance qui a été prorogée pour huit jours supplémentaires".
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