Nouvelle-Aquitaine : 6 entreprises sur 10 encore actives après 5 ans d'activité

Six entreprises sur 10 de Nouvelle-Aquitaine sont encore présentes après 5 ans d'activité, relève l'Insee, qui a interrogé les 9.500 entreprises créées au premier semestre 2010. Les secteurs les plus pérennes sont l'industrie, la santé, les actions sociales et l'enseignement. En revanche, il y a une vraie disparité entre les 5 départements de la région Nouvelle-Aquitaine.
L'industrie est un des secteurs les plus pérennes selon l'étude de l'Insee

Placée au 10e rang des 13 régions françaises avec 60,4 % d'entreprises qui existent encore 5 ans après leur création, la Nouvelle-Aquitaine reste dans la moyenne hexagonale (60,5 %)*.

Les entreprises créées au premier semestre 2010 résistent mieux que celles créées au premier semestre 2006. Car même si un an après leur mise en activité, 91 % des entreprises de 2006 et de 2010 sont encore actives, rapidement l'écart se creuse. Quatre ans plus tard, le taux de survie entre les deux générations d'entreprises engendre une différence de 9 points. L'impact de la récession de 2008-2009 y est pour beaucoup. À cela il faut ajouter les différences de profils des entreprises. Dans leurs statuts, tout d'abord, avec l'arrivée en 2009 du régime d'auto-entrepreneur, des moyens financiers investis plus importants qu'en 2006 ou encore la création de secteurs potentiellement plus pérennes, telles que les activités spécialisées et de soutien, la santé et l'action sociale.

Le profil type des entreprises qui résistent

Pour dresser un profil type, l'Insee a pris en compte des facteurs les plus influents sur la pérennité de l'activité, comme le secteur d'activité, le statut juridique, la localisation, ainsi que les moyens financiers mis en œuvre au démarrage de l'activité.

Ainsi, le secteur le plus pérenne est l'industrie manufacturière. Il concentre près de 77 % des entreprises encore actives en 2015. "Le secteur regroupe des activités assez diversifiées allant de la mécanique jusqu'à la boulangerie, en passant par la fabrication de meubles", détaille l'étude. Une situation qui dépasse de 10 points la moyenne nationale (plus de 67 %). Les autres secteurs régionaux résistants sont la santé, l'action sociale et l'enseignement, "en raison de leurs nombreuses activités libérales réglementées qui leur donnent une probabilité forte d'être encore actives à leur cinquième anniversaire" souligne l'Insee. Dans ces secteurs, plus de 7 entreprises sur 10 sont toujours actives 5 ans après leur création.

Le commerce, la restauration, le transport, l'hébergement ou encore les activités de services sont, quant à elles, en deçà de la moyenne nationale et régionale. Mais malgré la concurrence et une conjoncture difficile, elles restent pérennes.

En bas du tableau on retrouve la construction où à peine plus de la moitié des jeunes entreprises étaient actives cinq ans après leur création, entre autres en raison de la difficile conjoncture de cette période 2010-2015.

Des entreprises optimistes ?

En 2010, les 9.500 entreprises régionales créées au premier semestre comptabilisaient 15.800 emplois. Parmi ces 9.500 entrepreneurs 4.000 ont créé leur propre emploi. Comme au niveau national, l'emploi total (salarié et non salarié) a diminué entre 2010 et 2015. "Les entreprises génèrent de l'emploi mais ne compensent pas les pertes consécutives aux cessations d'activité", soulève l'étude de l'Insee.

Néanmoins les 5.700 entreprises qui s'en sont sorti regroupent 13.300 emplois en 2010, contre 9.100 en 2006, soit une hausse de 46 %. Ce sont les salariés qui en ont le plus bénéficié : de 4.100 emplois ils sont passés à 8.650.

Autre nuance sur ces cinq ans d'activité : seules trois entreprises sur dix ont vu leur nombre de collaborateurs augmenter (5.400 emplois). C'est le cas de la construction avec 38,3 % d'emplois créés en plus contre 31,4 % au niveau national.

Pour six entreprises sur dix, le nombre n'a pas varié en cinq ans (la santé, le social et l'industrie). Les pertes d'emplois ont surtout été ressenties dans le secteur de la restauration où le turn-over est important, et une entreprise sur dix a vu son nombre de salarié baisser, provoquant une perte de 800 emplois.

Dans un cas sur dix, les entreprises assurent avoir des difficultés à recruter. Elles pensent à assurer leur pérennité avant de songer à multiplier les embauches. Malgré ce regard prudent sur l'avenir, les dirigeants envisagent majoritairement de maintenir, voire de développer leur activité. Les principales difficultés citées par les entrepreneurs sont d'ordre commercial et une progression de la concurrence. Dans trois cas sur dix le chiffre d'affaires a baissé, entrainant des besoins de trésorerie et de financement. Malgré tout, l'étude de l'Insee assure que "si les intentions d'embauche ne sont pas nombreuses, les licenciements le sont encore moins".

Une disparité forte entre les départements de Nouvelle-Aquitaine

L'écart entre les départements de la Nouvelle-Aquitaine doit donc prendre en compte l'importance plus ou moins forte de secteurs d'activité plus exposés à la cessation, le profil de l'entrepreneur, son expérience, son niveau de formation, la mise de fonds initiale, mais également son lieu d'installation. Dans les grands pôles urbains 58 % des entreprises sont pérennes contre 66 % dans les zones plus rurales. Des disparités liées à la concurrence, aux conditions d'installation plus difficiles (coût foncier, coût des locaux...) et aux moyens investis au démarrage. Dans ce contexte les Pyrénées-Atlantiques et le Lot-et-Garonne ont un écart de 13 points.

Le taux de survie à 5 ans
Pyrénées-Atlantiques : 67,4 %
Charente : 66,7 %
Corrèze : 64, 3 %
Deux-Sèvres : 63,6 %
Creuse : 63,49 %
Vienne : 59,5 %
Landes : 59,4 %
Charente-Maritime : 59,2 %
Dordogne : 58,6 %
Gironde : 58,3 %
Haute-Vienne : 56,0 %
Lot-et-Garonne : 54,7 %

* Tous les résultats de l'étude sont consultables et téléchargeable gratuitement sur les sites internet de l'Insee et de la région Nouvelle-Aquitaine.

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Commentaire 1
à écrit le 04/12/2017 à 16:30
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Ben oui il faut le dire hein, et c'est pas les statisticiens qui seraient capables de l'entendre mais plus on vit dans une région qui nous botte et plus on est motivé à y rester. Voilà pourquoi je viens le moins souvent possible ici, impossible d...

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