Les objectifs de Pascale Ribault, nouvelle présidente du Comité des banques d'Aquitaine

Elle est la première femme en Aquitaine à exercer cette fonction. Pascale Ribault a pris la présidence, pour deux ans, du Comité des banques (Fédération bancaire française) Aquitaine. Sa principale ambition : réussir à ancrer dans les consciences l'idée que les banques sont des acteurs clés du développement économique des territoires.
Pascale Ribault, nouvelle présidente du Comité des banques (FFB) Aquitaine et directeur général de CIC Sud-Ouest

Vincent Thiery, par ailleurs directeur régional BNP Paribas Sud-Ouest, cède donc la présidence du Comité des banques dans l'ex-région Aquitaine à Pascale Ribault. Directeur régional du CIC Sud-Ouest, cette dernière dispose déjà d'une longue expérience bancaire. Passée par le Crédit lyonnais puis par l'ancienne banque commerciale privée BCP, elle intègre le CIC en 1994, enchaînant les postes à la direction des grandes entreprises, à la direction marché grand public avant de venir DG délégué de CIC Société bordelaise (devenue CIC Sud-Ouest), puis PDG et enfin DG (suite aux évolutions réglementaires) de CIC Sud-Ouest (1.720 collaborateurs, 264 points de vente sur 19 départements).

Elle aura pour mission principale de représenter la profession bancaire en ex-Aquitaine mais aussi de porter la parole de la Fédération bancaire française, dont le Comité est un représentant relayant ses positions et ses actions. L'ex-Aquitaine est "la 3e région en France en termes de volumes de crédits, ajoute Vincent Thiery. Nos crédits à l'économie s'élèvent à plus de 137 milliards d'euros, permettant aux entreprises comme aux ménages de réaliser leurs projets." Au total, "plus de 137,8 milliards d'euros de crédits octroyés par les banques servent l'économie en Aquitaine, indique le Comité des banques. 38 % de ces crédits financent les investissements et les besoins de trésorerie des TPE/PME des entreprises. 82,6 milliards sont prêtés aux ménages pour leurs achats immobiliers." La filière compte dans la région 22.500 salariés et 2.600 agences.

"Trop peu connus, ou mal connus"

Pascale Ribault entend contribuer à montrer que "la banque est un métier humaniste à l'utilité incontestable, contrairement à l'image qu'on veut bien nous accorder" :

"On est trop peu connu, ou mal connu. La banque est un secteur de bâtisseurs porteurs des risques finaux : on intermédie des projets familiaux et entrepreneuriaux, en conciliant des contraintes industrielles et une exigence de proximité. Nous devons montrer ce métier très séduisant mais aussi rappeler par exemple que la France a les taux de crédit les plus bas d'Europe. Depuis 2008 les banques françaises ont toujours prêté largement. Plus de 9 PME sur 10 obtiennent le crédit d'investissement demandé. Notre métier, c'est de prêter, il en va de la vitalité de nos entreprises. Le secteur bancaire français a un coût du risque faible et emploie 371.600 personnes, c'est le premier employeur dans la sphère privée avec une dispersion très importante sur tout le territoire et qui n'a jamais cessé d'accueillir la jeune génération. Nous méritons d'être mieux connus."

Rappelant que "les banques ont augmenté les crédits à l'habitat de 4 milliards d'euros sur 2016, soit l'équivalent de plus de 1.700 logements financés chaque mois", Pascale Ribault compte contribuer à la naissance de nouvelles vocations, en s'appuyant sur "une filière qui recrute, qui dépense deux fois plus que la moyenne du secteur privé pour former ses collaborateurs et pour faire évoluer ses process, qui se féminise même s'il reste des progrès à faire". Elle entend aussi attirer l'attention sur certains faits mal connus :

"20 % des Français fréquentent au moins une fois par mois leur agence bancaire. Certains, quand ils ne le font pas, ne comprennent pas que l'on applique des frais de tenue de compte. C'est oublier que nous engageons des frais colossaux dans la sécurisation des données et des transactions. On reconnait trop rarement le système bancaire français pour son efficience et son avant-gardisme. Et c'est assez logique finalement puisqu'il s'agit d'investissements incorporels non visibles. Il n'en demeure pas moins qu'ils ont un coût."

D'autres défis se présentent maintenant, les virements instantanés dès la fin de l'année et la dématérialisation des factures qui s'appliquera progressivement.

L'économie se porte bien en ex-Aquitaine

Pascale Ribault comme Vincent Thiery portent le même regard sur ces derniers mois, évoquant "une perte de taux sur le crédit immobilier qui entrainera une baisse très forte des revenus des banques sur toute la durée de ces crédits. Les banques ont échangé beaucoup de clients, beaucoup renégocié, mais le nombre de dossiers liés à un réel nouveau projet immobilier a très peu évolué. Cette courbe commence tout juste à reprendre. Les taux très faibles ont détruit beaucoup de marges pour les acteurs bancaires mais ce mouvement d'ampleur a réinjecté du pouvoir d'achat pour les ménages français". Tous deux prédisent une lente remontée des taux immobiliers, liés à l'effet d'inertie et à la concurrence importante entre les établissements bancaires. Plus globalement, Pascale Ribault évoque "pour l'Aquitaine une belle dynamique des crédits d'investissement. 2013 et début 2014 ont été très durs. Nous constatons une reprise des cessions, des investissements pour aller chercher la croissance y compris à l'international. L'activité est très tonique sur le crédit à la consommation. Sur l'immobilier la « vraie » transaction repart. Le temps d'écoulement d'un bien tourne autour de 7 mois, c'est très faible."

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