A Bordeaux, les prix continuent à grimper

Par Jean-Philippe Dejean  |   |  421  mots
Bordeaux reste en tête des villes dynamiques où le marché immobiler reste haussier
La 72e édition du baromètre national des prix de l’immobilier résidentiel Meilleurs Agents, publiée ce 3 juillet, confirme une intensification de la demande "dans la plupart des villes de France à l’exception notable de Marseille et de la grande couronne de la région parisienne". La menace d’une remontée des taux d’intérêt plane sur le marché.

Cette reprise de la demande pousse les prix à la hausse dans les villes les plus dynamiques et les plus attractives : Bordeaux, Nantes, Montpellier et Toulouse. Les zones ayant connu de fortes hausses par le passé, comme Paris et l'Ile-de-France, restent quant à elles orientées à la baisse. Malgré la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), les taux d'intérêt se réorientent à la hausse, avec + 0,2 % en juin. Une étude précédente montrait que ce regain haussier des taux d'intérêt était lié aux soubresauts fin juin qu'a connu le marché des OAT à 10 ans, qui fixe les taux d'emprunt d'Etat à cette échéance et influe sur tout le marché des taux, et qu'à partir de là de nombreuses banques ont revu la rémunération de leurs prêts immobiliers à la hausse.


Echauffement sur les taux d'intérêt


L'évolution des taux d'intérêts va dépendre des prochains événements économiques et politiques, avec au centre des préoccupations le risque d'un défaut de paiement de la Grèce doublé de sa disparition de la zone euro. Il n'est donc pas encore certain que cette hausse des taux soit durable, les banques centrales maintenant leur politique d'accommodement quantitatif. Meilleurs Taux, dans l'analyse faite par Sébastien Lafond, observe que l'heure de l'euphorie n'a pas encore sonnée pour le marché.

"Les acheteurs sont un peu plus présents sur les marchés. Ils ont compris que le niveau (historiquement bas) des taux couplé aux baisses de prix de ces derniers mois a boosté leur pouvoir d'achat. Achètent-ils pour autant ? Parfois, prudemment et sans se précipiter", tempère Sébastien Lafond.


Pas de rush à Bordeaux non plus


Concernant le marché immobilier résidentiel à Bordeaux, crédité d'une hausse de + 0,4 % en juin sur un mois, de + 1,3 % depuis janvier 2015 et de + 1,2 % sur un an, soit la meilleure séquence enregistrée dans les grandes villes en régions (Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Strasbourg, Montpellier et Lille), le baromètre s'accompagne d'un bémol. L'indicateur de tension immobilière (Iti) de Meilleurs Taux, qui mesure le nombre moyen d'acheteurs en recherche active pour un bien immobilier n'est brillant nulle part, même pas à Bordeaux. Avec 1,2 acheteur en recherche active pour un bien immobilier, Bordeaux se situe ainsi, et pour les 12 prochains mois, en déficit d'acheteurs. Le port de la Lune n'est pas trop mal placé, derrière Nantes (1,6) et Lyon (1,3) et bénéficie d'une attractivité porteuse, néanmoins ce n'est encore le rush.