Chef étoilé à la tête du Quatrième Mur, vedette télé de "Top Chef" et de "Cauchemar en cuisine", Philippe Etchebest, qui a aussi un parcours de boxeur à son actif, a pris la tête du mouvement des restaurateurs protestant contre le sort qui leur est fait par le gouvernement dans le cadre des mesures post-confinement de lutte contre la pandémie de Covid-19.
Initiative qui s'est traduite ce vendredi 2 octobre par un mouvement de protestation national coordonné des restaurateurs devant leurs établissements, avec brassards noirs et bruits de casseroles "Pour ne pas mourir en silence" comme l'a annoncé Philippe Etchebest.
"Nous ne sommes pas des Gilets jaunes"
"Le mouvement est parti de Bordeaux et a été relayé par notre syndicat professionnel, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). Il n'a jamais été question de créer du désordre, nous ne sommes pas des Gilets jaunes. Avec les nouvelles restrictions qui frappent les restaurateurs, en particulier à Marseille, le plus dur est à venir. Parce qu'avec le froid il va falloir abandonner les terrasses, qui permettaient de compenser les effets de la distanciation, pour revenir à l'intérieur. Ce mouvement a d'abord été lancé par les Bordelais en soutien aux Marseillais", rembobine le Bordelais Marc Vanhove, fondateur et dirigeant de la franchise Bistro Régent (1.500 salariés, dont 150 en propre pour le patron de cette marque).
Coup gagnant pour la troïka Etchebest-Vanhove-Tournier
Marc Vanhove milite depuis la période de confinement avec Philippe Etchebest pour défendre la cause des restaurateurs. Moins connu que ce dernier, le patron du Bistro Régent est un autre restaurateur bordelais engagé dans la téléréalité avec "Patron incognito" et "Qui veut être mon associé ?". Et les deux hommes se connaissent bien puisque Philippe Etchebest intervient comme ambassadeur du Bistro Régent.
L'action de protestation nationale de ce 2 septembre marque ainsi une sorte d'aboutissement puisqu'il a fallu des semaines à ces deux hommes pour en convaincre un troisième, complètement indispensable à la réussite de cette initiative protestataire, il s'agit en l'occurrence d'un autre Bordelais, Laurent Tournier, président de l'Umih 33. Parce que sans l'appui de ce syndicat professionnel rien n'aurait été possible.
Le patron du Bistro Régent reste confiant
Soumis à des contraintes drastiques de fonctionnement, les restaurateurs, qui avaient pu espérer redémarrer dans des conditions presque normales après la longue période de cessation d'activité du confinement, se retrouvent à nouveau en première ligne des restrictions d'exercice de leur métier.
Le cas des restaurateurs illustre le dilemme dans lequel se trouve le gouvernement : enrayer le redémarrage de la pandémie sans en avoir vraiment les moyens, puisque le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux a, semble-t-il, continué à diminuer, et sans tuer la vie économique. Le tout en navigant à vue. Un danger qui n'effraie pas Marc Vanhove, qui mise sur une flexibilité accrue de la main d'œuvre pour traverser cette crise puisque la moitié de son effectif est constituée "d'extras" : des intérimaires dont il peut réajuster le nombre au jour le jour.
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