Tourisme : la fréquentation de Bordeaux Métropole assommée par le Covid-19

L'analyse de la fréquentation touristique métropolitaine de l'été 2020 par l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole ne pousse pas à l'euphorie. Malgré des pertes probablement historiques dans le tourisme d'affaires, la métropole ne résiste pourtant pas si mal comme semble en témoigner le succès de l'ouverture des Bassins de lumières.
Comme dans d'autres régions, les touristes étrangers ont manqué à Bordeaux Métropole (sur notre photo le Miroir d'eau).
Comme dans d'autres régions, les touristes étrangers ont manqué à Bordeaux Métropole (sur notre photo le Miroir d'eau). (Crédits : Agence Appa)

L'incroyable accumulation en 2020 à Bordeaux Métropole d'événements internationaux, tels que la Robocup et le Sommet Afrique-France, et de salons et congrès de premier plan (congrès national des HLM, des experts-comptables, Electric Road, etc.) avait tout pour faire ce cette année en double vingt un millésime exceptionnel dans le domaine du tourisme d'affaires après un exercice 2019 pénalisé par le mouvement des Gilets jaunes. Mais un virus en a décidé autrement.

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"Cette saison estivale ne ressemble à aucune autre et laisse derrière elle un bilan en retrait. La destination n'a pas échappé à la désaffection des visiteurs étrangers pour le territoire français et au manque d'événements d'affaires qui constituent le socle économique du tourisme urbain", commente la direction de l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole (OTCBM), dont la nouvelle présidente est Brigitte Bloch, qui a succédé à Stephan Delaux à ce poste le 3 septembre dernier.

Conseillère municipale de Bordeaux, déléguée au tourisme et à l'économie du vin, et vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge du tourisme, des événements et des équipements métropolitains, Brigitte Bloch appartient à la majorité d'union de la gauche, menée par les écologistes, qui s'est imposée au palais Rohan en 2020, Pierre Hurmic (EELV) ayant été désigné par les urnes, après Alain Juppé en 2014.

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Une fréquentation hôtelière en fort recul

La proposition de rabais sur les tarifs n'a pas permis de protéger le taux d'occupation dans les hôtels métropolitains, qui n'a pas dépassé 50 % en juillet et 65 % en août, alors que la moyenne de long terme est de 80 % pour chacun de ces deux mois. La fréquentation de l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole n'a pas échappé à cette vague dépressive et a chuté de 60 % par rapport à la moyenne habituelle. Le niveau des ventes réalisé par l'OTCBM recule lui aussi dans la même proportion, les circuits découvertes organisés dans le vignoble pour son propre compte par l'office de tourisme, et généralement "plébiscités par les touristes étrangers", ayant été suspendus jusqu'au 31 août...

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La fréquentation des musées municipaux (CAPC, Musée d'Aquitaine, Musée des beaux-arts, Musée des arts décoratifs et du design, Muséum de Bordeaux) semble avoir plutôt bien résisté, avec un recul de fréquentation limité à -6,8 % : la forte baisse enregistrée en juillet ayant été presque totalement épongée par la hausse enregistrée au mois d'août !

Près de 300.000 visiteurs en trois mois

La direction de l'OTCBM prend tout de même soin de rappeler que, jusqu'au 31 août, l'accès à ces établissements était gratuit. Mise, elle aussi, sous pression par la pandémie, l'ouverture des Bassins de Lumières, décalée du 7 avril au 10 juin, à la base sous-marine, avec la double exposition numérique géante consacrée aux œuvres des peintres Klimt et Paul Klee, s'annonce comme un succès, avec près de 300.000 visiteurs enregistrés entre début juin et début septembre.

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La Cité du vin a de son côté enregistré une baisse de fréquentation de -21 % sur un an, en particulier à cause du recul de la clientèle étrangère (45 % à l'été 2019 contre 15 % cette saison). L'OTCBM juge toutefois que la fréquentation de ce lieu culturel très original reste satisfaisante. L'arrière-saison touristique est elle aussi minée par l'incertitude sanitaire et météorologique. L'OTCBM souligne participer activement à la lutte pour la protection des acteurs de cette filière métropolitaine, avec un budget de plus de 600.000 euros, qui sera utilisé jusqu'en décembre prochain dans le cadre de la phase deux du plan de relance de la Métropole.

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