Bordeaux Invest Day : 16 fonds au rendez-vous et 3 startups distinguées

Organisé par l'association Bordeaux Entrepreneurs, le Bordeaux Invest Day a réuni 16 fonds d'investissement et autant de startups. Trois d'entre elles ont été distinguées par un coup de cœur.
(Crédits : Bordeaux Entrepreneurs)

Pour la 6e édition consécutive, le Bordeaux Invest Day a sélectionné de jeunes entreprises innovantes pour les aider à rencontrer des fonds susceptibles d'investir, dans les salons de l'Hôtel de ville. "Sur la cinquantaine de startups candidates, nous en avons sélectionné 16", précise Alexandre de Roumefort, président de l'association Bordeaux Entrepreneurs. "Dans la plupart des cas, il s'agit d'entreprises qui génèrent déjà du chiffre d'affaires et cherchent à réaliser leur première levée de fonds. On y trouve des acteurs du numérique mais pas que : il n'y a pas deux startup sélectionnées sur le même segment." Alexandre de Roumefort relève également que "de plus en plus de fonds demandent à être présents, signe qu'ils y trouvent un intérêt".

Dans la matinée, le journaliste et présentateur du Business Club de France sur BFM Radio, Michel Picot, a fourni quelques conseils aux 16 dirigeants des startups afin de les aider à structurer leur présentation. L'après-midi, ils ont rencontré les 16 fonds d'investissement de la région et d'ailleurs, en mode speed meeting. En soirée, trois startups ont été distinguées par un coup de cœur :

  • Circouleur fabrique des peintures murales innovantes premium fabriquées à partir du recyclage de peintures inutilisées, évitant leur incinération. Elle ambitionne ainsi de créer une véritable filière dans la dynamique greentech.
  • Rematch propose une application sur smartphone qui permet aux spectateurs au bord du terrain de capturer et partager les meilleurs moments du sport amateur, à l'aide de plusieurs fonctionnalités dont une qui permet de « remonter le temps » sur 15 secondes pour isoler l'action.

L'hypercroissante L'Addition en grand témoin

Et puisque la journée était placée sous le signe de l'investissement, Sébastien Constant est venu présenter l'histoire de la startup qu'il a cofondée à Bordeaux, L'Addition. La société propose un logiciel extrêmement ergonomique sur iPad spécifiquement pensé pour les métiers de la restauration, depuis la prise de commande jusqu'à la comptabilité. Fondée en 2012, L'Addition est aujourd'hui en hypercroissance :

"En 18 mois, nous sommes passés de 17 à 80 salariés et nous devrions boucler l'année à 7 M€ de CA, explique Sébastien Constant. Nous sommes désormais actifs en Suisse ainsi qu'en Espagne où nous avons ouvert une première filiale en septembre dernier. Nous avons levé 5 millions d'euros au début de l'année 2017, une opération qui était nécessaire pour nous donner les moyens d'accélérer et de passer aux étapes supérieures. Ces 18 derniers mois ont été un peu fous. Il nous a fallu consolider notre place sur le marché français et démarrer l'international. D'ici le 30 juin prochain, nous devrions recruter encore 25 personnes, dont une dizaine au siège à Bordeaux, hors projets de nouvelles filiales étrangères. Essentiellement des développeurs et des commerciaux."

Bordeaux Invest Day 2018

Sébastien Constant (L'Addition), Alexandre de Roumefort (Bordeaux Entrepreneurs) et Virginie Calmels (mairie de Bordeaux) / photo : Bordeaux Entrepreneurs

Une trajectoire de L'Addition saluée par Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole, présente dans l'après-midi lors d'un "événement créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, qui contribue à la promotion de l'esprit entrepreneurial". Rappelant au passage l'importance "de décloisonner, de mettre en réseau, de créer un climat d'affaires favorable" et soutenant que "le financement reste la clé du développement d'une entreprise. La levée de fonds est un très bon indicateur, tangible, du dynamisme d'un territoire." Contribuer à faire croître les acteurs locaux, tout en cherchant à attirer d'autres sociétés de poids, sont donc au cœur de la stratégie métropolitaine. Reste que les difficultés pour certaines entreprises à embaucher suffisamment de développeurs informatiques, trop peu nombreux au regard des besoins, freinent certaines trajectoires, comme en a fait état Sébastien Constant. "C'est pourquoi nous devons attirer le plus possible de formations qualifiantes sur le territoire bordelais mais aussi inciter les jeunes à s'orienter vers ce type de filières qui recrutent", répond Virginie Calmels.

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