French Tech Bordeaux : qui est Xavier Lainé, le nouveau délégué général ?

Le Comité Bordeaux French Tech a annoncé ce mardi matin la nomination de Xavier Lainé au poste de délégué général. Successeur de Thomas Baudin, il nous présente sa feuille de route, ses priorités et ses ambitions pour le mouvement French Tech bordelais.
Xavier Lainé, nouveau délégué général de French Tech Bordeaux

Quel est votre parcours ?

"J'ai créé ma première entreprise d'assemblage et de revente d'ordinateurs à 18 ans, une fois le bac obtenu. J'étais encore étudiant. Je suis ensuite parti à New York pour mes études, avant d'intégrer Bordeaux Ecole de management (devenu Kedge Business school, NDLR). Je suis ensuite passé par Procter & Gamble, essentiellement sur des fonctions marketing, puis j'ai fait de l'audit à KPMG avant d'approcher le monde bancaire en fondant en 2007 Primobox, spécialisée dans la dématérialisation de données et de factures et dont le siège social est à Martillac, près de Bordeaux. J'ai dirigé Primobox pendant sept ans, jusqu'en 2013."

Quels enseignements tirez-vous de l'expérience Primobox, valables pour une startup ?

"De la passion, l'envie d'entreprendre intacte, et le fait d'avoir progressé grâce à un écosystème du numérique bordelais très présent et actif déjà en 2007. Il me semble important, en tant que dirigeant de startup, de savoir s'entourer de mentors. La problématique du financement est également majeure, et d'ailleurs les deux vont de pair. On réussit assez facilement à lever jusqu'à 300.000 € mais on est ensuite souvent bloqué entre trois et cinq ans sur l'étape suivante, entre 300.000 € et 1 M€, avec des investisseurs qui demandent la rentabilité de la startup.
C'est l'expérience que j'ai vécue avec Primobox. Les levées réalisées sont insuffisantes pour conquérir le marché domestique puis mondial. Si les Etats-Unis comptent autant de leaders mondiaux, comme Google, Amazon ou Yahoo, c'est parce que ces derniers sont nés rapidement et ont très vite levé des montants très importants qu'ils ont réinvesti tout de suite. En France nous avons Xavier Niel (patron de Free / Iliad), Marc Simoncini et Pierre Kosciusko-Morizet (respectivement fondateurs de Meetic et de Priceminister) mais ils n'ont pas assez de fonds pour mettre 3 M€ sur un projet. Nous manquons de VC (venture capitalists, capital-risqueurs, NDLR) importants. A nous de les attirer."

Quel regard portez-vous sur l'écosystème French Tech de la métropole bordelaise ?

"Il est très développé, bien plus que dans certaines métropoles, et c'est une véritable chance. J'ai calculé il y a quelques jours que notre territoire comptait 23 structures au service de l'écosystème numérique : pépinières, accélérateurs... C'est considérable."

>> Lire aussi : French Tech Bordeaux, le bilan de 8 mois de labellisation

Quelles seront vos priorités ?

"Mon rôle sera de fédérer tous les acteurs et de les mobiliser. Nous devons par exemple travailler main dans la main avec Aquitaine Développement innovation, le plus fréquemment possible, avec Bpifrance... afin de repérer les champions de demain et favoriser les contacts. Nous pouvons faire remonter des informations jusqu'au ministère, jusqu'au hub French Tech, etc. Ma feuille de route peut se résumer en trois mots : fédérer, accélérer, exporter notre savoir-faire. Nous aurons également plusieurs événements dans les mois à venir. Nous envisageons par exemple un "Startup spring break", dont le nom n'est pas définitif, qui regroupera sur un week-end à la fin du printemps ou au début de l'été, et sur un mode incentive, les acteurs de l'écosystème venus échanger, partager leurs idées... Je veux également faire venir à Bordeaux les médias, les télés nationales pour braquer les projecteurs sur nos startups. Ces moments d'exposition médiatique ont un impact fort."

-----

Xavier Lainé assistera le comité French Tech Bordeaux, qui est l'organe de décision du mouvement et qui est composé d'Agnès Grangé, déléguée régionale du groupe La Poste, qui a coordonné la candidature au label, de membres des institutions (Virginie Calmels représentant Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole, Alain Rousset, président du Conseil régional, et Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux) et d'un collège de cinq entrepreneurs : Christophe Charle, fondateur de Cdiscount, PDG fondateur de MyDesign ; Mathieu Llorens, DG de AT Internet ; Julien Parrou, PDG fondateur du groupe Concoursmania ; François Goube, fondateur de JobiJoba , PDG fondateur de Cogniteev, et Jérôme Le Feuvre, DG de News Republic. Depuis le début de l'année 2016, Bordeaux French Tech s'est constituée en association 1901 soutenue par les institutions (Métropole, Région, CCI de Bordeaux).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 08/03/2017 à 12:24
Signaler
bonjour je vois que vous vous occupez de M.MACRON QUELLE EST SA PPOSITION POUR LR NUMERUS CLAUSUS CONCERNANT LES DENTISTES ??? le numerus clausus entraine une selection de gens souvent surdoués que réclament de ce fait des super salaires et non ...

à écrit le 21/02/2016 à 16:40
Signaler
Est-ce que la "cocotte en papier" est un logo champion international? C'est sans espoir, la France reste à l'age du papier, des nantissements, des garantie tangibles. Une promesse de chiffre d'affaire (goodwill) ne suffit pas. Beaucoup d'argent publi...

à écrit le 18/02/2016 à 21:23
Signaler
Rhétorique connue ! Peu de #disruption dans le discours somme toute un très convenu ! La réussite du #numérique dans cette Région ou dans cette Nation, viendra d'une concentration des énergies vers les #Entreprises, où "l'âge de papier" règne encor...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.