Christophe Charle : "French Tech Bordeaux doit apporter du concret"

[Dossier spécial French Tech Bordeaux] Christophe Charle préside le collège des entrepreneurs du conseil stratégique de French Tech Bordeaux. Pour La Tribune - Objectif Aquitaine, le cofondateur du géant Cdiscount, aujourd'hui patron de la startup bordelaise Images Corp, fait le point sur les enjeux qui attendent le mouvement dans les mois à venir.
Christophe Charle, président du collège des entrepreneurs au sein de la gouvernance de French Tech Bordeaux

La métropole bordelaise est labellisée French Tech depuis huit mois. Sans moyens financiers, elle est portée par des entrepreneurs qui ont par ailleurs des sociétés à piloter. Comment éviter que le mouvement s'essouffle ?

"L'objectif de la French Tech, c'est d'aider le réseau à marcher mieux, d'apporter de l'aide aux entreprises de technologie et de croissance. La mayonnaise prend bien, maintenant il faut mettre du concret dans tout ça pour éviter l'essoufflement. Une base de données de l'écosystème bordelais est en cours de création et permettra à tout le monde de se connaître. Le 19 octobre au Palais de la bourse, une grande fête réunira les membres de French Tech Bordeaux et associera notamment les étudiants. Elle devra faciliter les échanges, faire en sorte qu'ils trouvent facilement des stages dans nos entreprises.
Par ailleurs, nous prenons des contacts avec des grands groupes, comme Microsoft par exemple, pour qu'ils nous proposent des opportunités. Pas d'argent mais des services, du mentorat..."

L'international fait partie des objectifs de French Tech Bordeaux. Se rapprocher des autres écosystèmes francophones est une priorité ?

Concernant la French Tech francophone, on est opportuniste. Le Premier ministre du Québec est venu à Bordeaux, nous avons créé des liens spontanément, d'autant plus que Julien Parrou de ConcoursMania, lui aussi membre du collège des entrepreneurs de French Tech Bordeaux, développe son entreprise là-bas. Mais il n'y a rien de dogmatique ou politique : demain, nous pouvons très bien créer des passerelles avec l'Irlande si l'opportunité se présente.

Quel axe faut-il privilégier : attirer des entreprises bien structurées sur Bordeaux ou aider les pépites locales à grossir ?

Je ne suis pas tenant d'une école plutôt qu'une autre. On ne fait pas venir une entreprise comme ça : il faut que ce déménagement corresponde à une volonté du chef d'entreprise. C'est un sujet que je connais bien car il y a une vingtaine d'années, j'ai déménagé ma première boîte, avant Cdiscount, de Paris à Bordeaux. Je suis persuadé que se développer en province est une chance. Les tensions en matière de ressources humaines, notamment en informatique, sont bien moindres qu'à Paris et la qualité de vie joue un rôle fondamental tant l'entrepreneuriat demande de l'énergie. Bordeaux a tout ce qu'il faut pour réussir.

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