Papeterie de Bègles : Global Hygiène relancera une première activité de transformation en 2023

Le repreneur de la papeterie de Bègles, sur place la semaine dernière, a précisé son calendrier. Le site industriel sera remis en service au cours de l’été 2023 avec le lancement de l’activité transformation. Une nouvelle machine de fabrication de ouate sera ensuite installée pour un démarrage un an plus tard. La hausse du prix de l’énergie ne remet en cause ni le projet ni le calendrier.
C'est ici que sera relancée l'activité avec un ligne de transformation à l'été 2023.
C'est ici que sera relancée l'activité avec un ligne de transformation à l'été 2023. (Crédits : Hélène Lerivrain)

Le projet n'a pas changé. Global Hygiène s'apprête à devenir propriétaire du site industriel de la papeterie de Bègles cédé par le groupe Etex et annonce un lancement de l'activité au cours de l'été 2023. Luc Brami, dirigeant du fabricant de produits d'hygiène et d'essuyage à usage unique à base d'ouate de cellulose, organisait une visite sur place, ce jeudi 17 novembre, en présence du président de Région Alain Rousset, et de l'établissement public d'aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique qui a fait le lien dans le montage de cette opération de reprise de ce site qui employait plus de 90 salariés avant de fermer ses portes en 2021.

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"L'EPA est actuellement propriétaire de l'ensemble du site qui s'étend sur plus de six hectares et cédera la partie industrielle à Global Hygiène entre cette fin d'année et le début d'année prochaine", a déclaré Valérie Lasek. La directrice générale de l'EPA rappelle que la papeterie s'inscrit dans le projet de réaménagement de la ZAC Bègles Garonne. Concernant le site même de la papeterie, c'est précisément le permis d'aménager qui sera signé prochainement, tandis qu'une étude d'autorisation d'exploitation est en cours. Le feu vert est attendu pour le mois de mai 2022.

Papeterie de Bègles

Luc Brami, à droite, présente le site à la Région, la ville et l'EPA (crédits : Hélène Lerivrain / LT)

Transformation, fabrication de la ouate et recyclage

Global Hygiène pourra ensuite dérouler son plan. Le groupe va se séparer de la machine à papier à l'arrêt depuis janvier 2021. "Dans l'hygiène, elle ne correspond plus au marché, elle sera vendue et démontée, ce qui représente six mois de travail et une centaine de containers pour le transport", explique Luc Brami. Une machine de fabrication de ouate de cellulose sera ensuite installée au même endroit pour une mise en service à l'été 2024.

En attendant, c'est par la transformation d'ouate de cellulose en papier à usage unique que débutera l'activité en 2023. Vingt salariés seront sur site au redémarrage. La partie recyclage de vieux papiers pour produire de la ouate interviendra dans un troisième temps. "Nous sommes sur la captation de ressource", précise Luc Brami. "En matière de recyclage, l'énergie est également un sujet important puisqu'on utilise deux fois plus d'énergie pour faire du recyclage que pour faire la même chose avec de la pure pâte."

Papeterie de Bègles

Luc Brami, à droite, présente le site à la Région, la ville et l'EPA (crédits : Hélène Lerivrain / LT)

Le prix de l'énergie ne compromet pas le projet

Pour autant "la hausse du prix de l'énergie ne remet en cause ni le projet ni le calendrier. La vision industrielle doit être une vision sur le long terme", insiste Luc Brami. A ce stade, il a annoncé avoir déposé un dossier pour l'installation d'une chaudière biomasse qui couvrirait les besoins de 85 % de la production. "Nous travaillons sur la façon dont nous allons gérer la situation", confie Luc Brami qui précise de la bobine de ouate était vendue 900 euros l'année dernière. "Elle est aujourd'hui vendue 2.000 euros uniquement en raison de la hausse de l'énergie." "Il y a un dernier sujet que nous pourrions essayer, celui de la réutilisation des boues de la machine à papier pour en faire un combustible", avance-t-il.

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Le budget du projet est, à ce stade, inchangé. Il est de l'ordre de 30 millions d'euros, dont cinq millions prévus pour la transformation, entre dix et quinze millions pour la nouvelle machine et dix à quinze millions pour le recyclage.

Un site industriel intéressant et conservé

"Le site a l'air dégradé, mais d'un point de vue industriel, beaucoup de choses sont intéressantes", a assuré Luc Brami lors de la visite. La structure du bâtiment sera ainsi conservée. "La présence de sprinklers indispensables pour éteindre les incendies est également un vrai plus, pour une assurance cela vaut de l'or. En tant qu'industrie du papier, le premier risque à assurer c'est l'incendie", ajoute Luc Brami. Global Hygiène conservera également tout ce qui est retraitement des eaux.

Et le maire de Bègles, Clément Rossignol Puech, de conclure une nouvelle fois :

"Je suis très heureux que l'on démontre qu'il est possible de conserver un outil industriel qui fait partie du patrimoine historique de la ville."

Papeterie de Bègles

L'entrée du site de la papeterie de Bègles (crédits : Hélène Lerivrain / LT).

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