Europlasma progresse vers la livraison d'unités de traitement des déchets d'aluminium en Chine

Le groupe Europlasma pourrait signer son premier contrat de traitement des déchets d'aluminium avec un industriel du sud de la Chine alors qu'il est en phase finale de négociation avec un autre opérateur situé au nord-est du pays. Par ailleurs les services de l'Etat ont donné leur feu vert à la reprise de Tarbes Industry par le groupe landais de Morcenx. Le deuxième semestre 2021 pourrait être porteur de très bonnes nouvelles.
Coulée d'amiante vitrifiée dans l'ancienne usine d'Inertam.
Coulée d'amiante vitrifiée dans l'ancienne usine d'Inertam. (Crédits : Agence Appa)

Le groupe Europlasma, à Morcenx (Landes), spécialiste des technologies de dépollution par torche à plasma, qui détient des technologies exclusives comme la neutralisation définitive des déchets d'amiante, annonce que sa filiale chinoise Europlasma Environmental Technologies (EET), située à LaiXi (au nord-est du pays), vient de signer une lettre d'intention avec un métallurgiste chinois, dont l'identité n'a pas été dévoilée, installé au sud du pays dans la province de Jiangxi.

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Cette lettre d'intention est assortie d'une période d'exclusivité de trois ans, "qui s'inscrit dans le cadre de la fourniture mi-2023 d'une unité unique au monde de dépollution et valorisation des déchets d'aluminium", relève la direction du groupe, dont Jérôme Garnache est le PDG.

Un industriel du sud de la Chine qui tient la corde

Ce contrat se présente donc comme l'anti-chambre du tout premier marché décroché en Chine par EET, filiale chinoise qu'Europlasma contrôle à 100 %. Cette installation doit permettre de traiter dans un premier temps 30.000 tonnes de déchets d'aluminium par an. Avec un objectif annuel fixé à 150.000 tonnes mais sans plus de détails. Le métallurgiste du sud de la Chine s'est engagé à confier à EET la totalité de ses déchets d'aluminium pendant toute la durée de l'exploitation, ce qui doit garantir la rentabilité et la viabilité économique du site.

Si peu de détails sur cette opération sont divulgués, le groupe landais précise que dans cette opération Europlasma intervient en tant que fournisseur d'une technologie, dont il conservera la propriété exclusive. Le groupe landais assure ainsi qu'il sera le maître d'œuvre de la construction de l'usine. En principe sa filiale chinoise devrait se voir confier le contrat d'exploitation de l'usine et son maintien en conditions opérationnelles.

Europlasma très actif dans le nord-est du pays

Europlasma a pris pied en 2019 dans le nord-est de la Chine, non loin de la Mandchourie, dans la ville de LaiXi vitrine technologique de la RPC située dans la province du Shandong près de Tsingtao, capitale chinoise de la bière. Sur place, Europlasma a participé à la création d'un centre de recherche franco-chinois composé de scientifiques des université Tsinghua (Pékin), Hangzhou Dianzi (sud de Shanghai) et d'experts d'Europlasma.

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C'est dans cette perspective de coopération et de développement d'une activité en République populaire de Chine que le groupe Europlasma a créé à LaiXi sa filiale Europlasma Environmental Technologies. Le groupe landais garde plusieurs fers au feu et c'est à la suite de cette implantation à LaiXi qu'il a pu annoncer, le 5 juillet dernier, être entré en négociation avec un métallurgiste chinois de la province de Zhejiang, au nord-est du pays face à la péninsule coréenne.

Jusqu'à 300.000 tonnes à traiter près de la Mandchourie

Il s'agira en l'occurrence pour Europlasma, de fournir à cet industriel une unité complète de dépollution et valorisation des déchets d'aluminium, avec une capacité initiale de 30.000 tonnes par an, qui pourra être "rapidement portée" à 150.000 tonnes puis 300.000 tonnes. Le contrat en cours de négociation porte sur la fourniture par le métallurgiste de la totalité de ses déchets (crasses) d'aluminium à l'usine d'Europlasma pendant une durée de quinze ans.

Le four qui va permettre de réaliser ces traitements est précisément en phase de tests en partenariat d'EET avec l'université Hangzhou Dianzi. Cette expérimentation devrait aboutir à la validation du prototype de four à torche à plasma qui entrera en jeu dans le traitement et la valorisation des déchets d'aluminium. Un point de passage obligé pour lancer le déploiement commercial de cette solution, qui a déjà suscité de très nombreuses marques d'intérêt relève le groupe.

L'acquisition de Tarbes Industry dans la dernière ligne droite

Par ailleurs, Europlasma est également en piste pour racheter Tarbes Industry, à Tarbes, à la barre du tribunal de commerce de Paris. Les services de l'Etat concernés par ce dossier stratégique pour les forces armées ont déjà donné leur accord à la reprise de l'entreprise par Europlasma et le dossier devait être tranché à la mi-juillet.

"Cette opération est stratégique pour Europlasma dans le cadre de son développement et de son modèle fondé sur le traitement des déchets dangereux, la décarbonation de l'industrie et la valorisation des matières premières résultant des procédés de traitement. Outre une croissance prévisionnelle estimée à 8,8 millions d'euros du chiffre d'affaires annuel consolidé d'Europlasma sur les deux prochains exercices, cette reprise garantira la pérennité de Tarbes Industry avec plus d'une vingtaine d'emplois concernés et lui permettra d'honorer dans des conditions optimales son carnet de commandes grâce aux investissements programmés par Europlasma", déroule la direction du groupe landais.

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