GFT Bordeaux : la CGT conteste la reprise ce lundi 1er mars par le groupe Magna

La CGT de Getrag Ford Transmissions (GFT) Bordeaux a organisé des piqueniques ce lundi 1er mars pour dénoncer les conditions qu'elle juge hasardeuses de reprise de leur usine par le groupe Magna après le désengagement de Ford.
Une entrée de GFT Bordeaux
Une entrée de GFT Bordeaux (Crédits : J. Philippe Déjean)

Le syndicat CGT de Getrag Ford Transmissions (GFT), à Blanquefort (Gironde/Bordeaux Métropole), a organisé aujourd'hui un piquenique de protestation à l'occasion du rachat officiel ce lundi 1er mars par Magna de l'usine GFT de Bordeaux, annonce la centrale. Getrag Ford Transmissions Bordeaux n'existe plus à compter de ce jour et devient Magna Powertrain Bordeaux.

Lire aussi : Magna, le repreneur de GFT Blanquefort, ne veut pas s'engager auprès des 780 salariés

La CGT rappelle que Magna, puissant équipementier automobile mondial, coté à la bourse de Toronto (capitale économique du Canada), et installé à Aurora, dans la banlieue de cette ville, n'a ni nouveau projet industriel pour l'usine de Bordeaux, ni investissement en vue. D'autre part, Magna travaille pour Ford dans le monde entier et la CGT souligne que "le contrat commercial entre Magna et Ford menotte notre usine de Blanquefort à ne jamais produire de boite de vitesse pour les véhicules du futur".

Pénurie de puces électroniques, la crise dans la crise

Tout aussi inquiétant : la prévision par la direction de pertes financières importantes dès 2022, accompagnées d'une apparition de sureffectifs, qui entraînerait un plan de licenciements entre 2022 et 2024, à hauteur de 354 salariés, pilonne la CGT : "les conditions de départ sont déjà chiffrées et lamentables". Mais en plus de l'absence actuelle de nouveau projet industriel pour l'usine et de crise du Covid-19, un nouveau paramètre négatif est à l'œuvre : la rupture annoncée des approvisionnements en puces électroniques.

"Aujourd'hui, confrontés au manque de puces électroniques, conséquence du désastre des politiques industrielles choisies durant ces 25 dernières années, mise en évidence par la crise sanitaire Covid 19, l'usine de Blanquefort connaît, dès ce début d'année, une chute vertigineuse de sa production. La direction y répond avec la fin des contrats des Intérimaires au sein de notre usine. La seule variable d'ajustement est, comme toujours, la main d'œuvre", dénonce la CGT.

Lire aussi : Automobile: cinq questions pour comprendre la crise des semi-conducteurs

Le futur proche dira si les cégétistes de Magna sont réellement plus pressés que leurs camarades, à commencer par ceux de la CFDT, qui veulent laisser le temps au nouveau propriétaire de prendre des bonnes décisions.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.