Les pouvoirs publics exigent que Ford réinvestisse en Gironde

A la sortie de leur réunion ce vendredi avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, les élus partis ce matin de Bordeaux (Métropole, Département, Région, Assemblée nationale) sont semble-t-il tous tombés d’accord pour demander à Ford de réinvestir dans l'usine Ford Aquitaine Industries de Blanquefort. Un nouveau comité de suivi aura lieu vendredi 9 février.
En plus des syndicalistes, les portes de Bercy se sont ouvertes aux élus.

La réunion de ce vendredi 2 mars à Bercy du ministre de l'Economie et des Finances (LREM) Bruno Le Maire, avec les représentants syndicaux de Ford Aquitaine Industries (FAI), à Blanquefort (Bordeaux Métropole) accompagnés d'élus venus de Gironde, parmi lesquels Jean-Luc Gleyze, président (PS) du Conseil départemental de la Gironde, Alain Juppé, maire (LR) de Bordeaux, président de Bordeaux Métropole, et Alain Rousset, président (PS) du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, s'est achevée à 14 heures.

Alors que le groupe Ford Motor Company vient de faire savoir que la fabrication de la boîte de vitesses 8FMID n'était pas viable à FAI, condamnant ainsi sa filiale néo-aquitaine à la fermeture à court terme, le ministère de l'Economie et des finances et l'ensemble des élus girondins qui ont fait le voyage à Paris réclament au contraire un retour des investissements dans l'usine de Ford Aquitaine Industries.

"Ils sont vraiment mobilisés"

"Tous les pouvoirs publics sont sur la même longueur d'ondes avec nous. Ils estiment que Ford a menti, Alain Rousset a même dit que le groupe avait mené tout le monde en bateau. Tout va être mis en œuvre pour pousser Ford à investir à FAI. Les élus et le ministre sont vraiment mobilisés. Ils ont fini par comprendre que les garanties avancées par Ford pour les années 2018 et 2019 ne pèsent pas lourd et que dès la fin de cet été il y aura une chute de la production" déroule Vincent Alauze, élu CGT de Ford Aquitaine Industries.

Les élus ne vont pas manquer de réagir lors de leur retour à Bordeaux. Si la situation est très tendue, un nouveau comité de suivi sur Ford Aquitaine Industries est prévu vendredi prochain, le 9 février.

Lire aussi : Ford Aquitaine Industries : le temps de l'obscurité

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Commentaires 17
à écrit le 05/03/2018 à 16:48
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Ce n'est pas pour défendre les pratiques de Ford, mais la production des voitures françaises est en grande partie délocalisée. PSA et Renault ont déménagé à l'étranger une partie de leurs usines pendant que d'autres ferment sur notre territoire. L’Ét...

à écrit le 05/03/2018 à 15:27
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Les politiques savent très bien que si vous signez pour 2018 avec un certain montant d'aides, il faudra de nouveau aider après sauf à réaliser un miracle sur l'organisation ou le coût du travail en général. Les politiques maintiennent les charges sur...

le 05/03/2018 à 16:23
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Voilà, voilà, le coût du travail, tout est là : il faut des salaires " asiatiques " (pas besoin de couverture sociale, chacun pour soi) . Voyez la réussite d'Apple qui fait fabriquer une partie de ses produits en Chine, à Foxconn, c'est l'avenir ! h...

le 05/03/2018 à 17:08
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@Emmanuel_R Donc, tu n'as pas un boulot ou une fonction qui entre dans des coûts de production, la vie est belle, non ?.

à écrit le 05/03/2018 à 14:56
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Tous ces drapeaux rouge de C.G.T-Communiste-Marxiste-Léniniste-Martinez " rassurent " les potentiels investisseurs sur le site france.

à écrit le 05/03/2018 à 14:44
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bel exemple où l'etat se mele de tout et fait fuir les investisseurs etrangers ,,,,??? Nous avons un HOLLANDE bis

à écrit le 05/03/2018 à 14:08
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il faut forcer poutou et ses amis a racheter murs et machines pour fabriquer des boites..... ils en ont les moyens il suffit qu'ils se mettent caution personnelle et solidaire ( en mettant leurs maisons dans la balance) et s'adossent a la caution de...

à écrit le 05/03/2018 à 13:41
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C'est vrai, quoi! Les entreprises ne sont pas là pour rendre un service mais pour investir là où le gouvernement leur dit de le faire. On peut remercier tous ces gouvernements français que les syndicats qualifient de ultralibéraux (même de gôche!) et...

à écrit le 05/03/2018 à 12:59
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État gogo qui via ses acheteurs achètent des camionnettes Ford pour la Police , des Mondeo pour l'armée , des Passat pour la Police , des Skoda , des VW dans l'escorte présidentielle etc.. Alors que ces groupes ne fabriquent rien en France et que ...

le 05/03/2018 à 22:18
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C'est trop vrai pour être écrit et diffusé... svp plus de censure.

à écrit le 05/03/2018 à 12:40
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Combien le gouvernement subventionne-t-il d'emplois dans les industries d'age mure? Cela ne peut évidemment pas durer. Reste au mieux à fermer sans laisser de dette car Ford est plus responsable qu'une start-up. Pourquoi ne pas taxer les importations...

le 05/03/2018 à 13:01
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Juste votre première question mérite de faire un dossier complet et détaillé dans La Tribune... je serais aussi bien curieux de connaître le coût réel de ces emplois ''sauvés'' avec les impôts des contribuables... et pour quels bénéfices socio-économ...

à écrit le 05/03/2018 à 11:55
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"Les pouvoirs publics exigent que Ford réinvestisse en Gironde" Ce n'est pas les pouvoirs qui exigent mais le titre de l'article de La Tribune !

le 05/03/2018 à 13:06
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Vous avez tristement raison... et d'autant plus que les pouvoirs publics n'ont le pouvoir que de japper (et encore) à défaut de pouvoir mordre.

à écrit le 05/03/2018 à 10:31
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Plus aucun véhicule Ford n'entre en France et ils remboursent les aides.

à écrit le 03/03/2018 à 23:43
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Un accord-cadre de 2013 a permis d’obtenir un engagement de Ford à maintenir 1.000 emplois, en échange d’aides (collectivités locales, État, formation), pour un total d’environ 27 millions d’euros. Un accord qui doit s'achever en ....mai 2018 . Élus ...

le 05/03/2018 à 14:03
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Souvent il semblerait que maintenir c'est avec l'espoir de développement, continuité, mais non c'est contractuel : x années puis fermeture. Du répits, sans plus. Surtout que pendant 5 ans les choses évoluent.

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