Le marché bordelais du bureau rebondit fortement au 1er trimestre 2022

L'OIEB a organisé pour ses trente ans une soirée à laquelle a participé tout le gotha des professionnels de l'immobilier d'entreprise. L'Observatoire de l'immobilier d'entreprise à Bordeaux Métropole en a profité pour dévoilé les chiffres du 1er trimestre 2022. Et le marché du bureau a littéralement explosé, en hausse de +70 % sur un an.
Valéry Carron, actuel président, a célébré les 40 ans de l'OIEB, l'Observatoire de l'immobilier de bureaux de Bordeaux Métropole.
Valéry Carron, actuel président, a célébré les 40 ans de l'OIEB, l'Observatoire de l'immobilier de bureaux de Bordeaux Métropole. (Crédits : BNP Real Estate)

A l'occasion de ses 30 ans, l'Observatoire de l'immobilier d'entreprise de Bordeaux Métropole (OIEB), créé comme l'a rappelé son actuel président Valéry Carron le 15 janvier 1992, a mis les petits plats dans les grands, conviant ses anciens président et les professionnels d'aujourd'hui dans les locaux de « La Boca », dans le périmètre des anciens abattoirs de Bordeaux. Autant dire que la foule des grands jours était au rendez-vous ainsi que de très nombreux anciens présidents de l'OIEB.

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On ne se refait pas et malgré le côté festif de cet anniversaire, les dirigeants de l'OIEB ont tenu à présenter l'évolution chiffrée du marché à Bordeaux Métropole au 1er trimestre 2022. Même si les trois premiers mois de l'année ne sont pas vraiment représentatifs et ne présagent en rien du reste de l'année, on peut noter que le marché du bureau a connu un très fort rebond. Il atteint ainsi la barre des 30.500 m2 négociés, au travers de 67 transactions, contre 17.900 à la même époque en 2021. Soit une hausse de +70 % !

7.200 m2 en comptes propres sur deux opérations

Il est vrai aussi qu'avec le Covid, il y a un an, l'évolution du nombre de transactions n'avait pas été fameuse, avec un marché du bureau en recul de -9,5 % par rapport au 1er trimestre 2020. Le contraste entre les deux périodes reste néanmoins saisissant. Comme cela a été souligné pendant la présentation des chiffres, deux comptes propres dopent les échanges. Avec l'implantation de l'école d'ingénieurs en aéronautique Elisa Aerospace, de Saint-Quentin, dans l'Aisne, qui ouvre un campus de 5.600 m2 à Saint-Jean-d'Illac, et le groupe lyonnais de gestion d'actifs informatiques Corhofi, à Mérignac, qui se dote de 1.600 m2 de bureaux.

Ce puissant rebond du 1er trimestre 2022 est un retour aux bases de 2018 et 2019 du marché du bureau à Bordeaux Métropole et donc une évolution tout à fait rassurante jugent les professionnels de l'OIEB. Valéry Carron a néanmoins prévenu qu'il fallait attendre avant d'en tirer des conclusions définitives... Ce qui vaut aussi pour l'évolution du marché des locaux d'activité, qui chute de -35,4 % au 1er trimestre 2022, à 23.500 m2 (contre 34.600 m2 un an avant) et de celui des entrepôts, qui ne bouge pas d'un iota sur un an, à 6.000 m2.

Générer 5.000 créations nettes d'emplois par an

Pour mieux éclairer le panorama du marché métropolitain, le président de l'OIEB avait notamment convié Stéphane Peyrichou, directeur général du développement économique à Bordeaux Métropole, qui est revenu sur la feuille de route de la Métropole. Ce haut fonctionnaire métropolitain n'a pas manqué de rappeler que ce document, adopté par les élus, intègre, comme l'une des grandes dimensions à traiter au plus près, l'attractivité de la Métropole, qui accueille 10.000 nouveaux habitants par an (pour un total annuel départemental de 25.000).

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Si la Région est le chef de file de l'action économique, la Métropole a sa partition à jouer et a ainsi déterminé trois axes porteurs pour sa politique : emploi, transition écologique, équilibre.

"Cette forte attractivité oblige à générer 5.000 créations nettes d'emploi par an dans la Métropole", a recadré Stéphane Peyrichou.

D'où une ligne budgétaire dédiée à cette politique passée de 3 à 15 millions d'euros entre l'ancienne et la nouvelle mandature issue des élections municipales de 2020, qui ont porté Alain Anziani (PS) à la présidence de la Métropole. Nouveau budget qui va permettre à la collectivité de lever 150 millions d'euros par endettement.

Un outil collectif de suivi du marché

Stratégie numéro un de la Métropole : acquérir du foncier dans des friches industrielles pour pouvoir ensuite fluidifier l'implantation des entreprises et favoriser le développement économique. Une méthode approuvée par le président de l'OIEB qui a toutefois tenu à souligner que cette dernière est d'autant plus efficace quand il y a coopération en amont entre la collectivité et les professionnels de l'immobilier d'entreprise. Le tout avec un portage pas trop long du foncier.

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Valéry Carron a clôturé son intervention par un retour à l'anniversaire de l'OIEB, rappelant que l'observatoire est né le 15 janvier 1992 à l'initiative de la CCI de Bordeaux (CCIB), de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) et de l'Agence d'urbanisme Bordeaux Aquitaine (A'urba). Au carrefour des préoccupations politiques, commerciales et urbaines, la collectivité s'est dotée d'un outil qui a fait ses preuves, même si le marché de l'immobilier d'entreprise reste quand un même un marché. Hasard du calendrier ou pas, il est a noter qu'aucun élu de Bordeaux Métropole ni de la CCI Bordeaux Gironde ni le président de l'A'urba, qui n'est autre que le marie de Bordeaux Pierre Hurmic, n'a pris la parole à cette occasion.

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