Bouygues Immobilier a annoncé l'ouverture de sa première résidence en coliving à Bordeaux pour début 2023. L'immeuble de 142 appartements, en cours de réaménagement, est situé dans le quartier des Chartrons, au nord du centre-ville. L'opérateur, dont une autre branche est active dans le BTP, investit donc un créneau stratégique et qu'il ne connaît pas encore. "Sur ce nouveau marché, on va se positionner comme exploitant de résidence de coliving. Une fois que le site sera livré et ouvert, nous allons gérer la partie opérationnelle, commerciale et d'animation du site. On se déporte de promoteur immobilier à exploitant" détaille Augustin Rousseau, directeur de l'offre coliving de Bouygues Immobilier.
L'exploitant veut ouvrir une résidence abritant différents services, du jardin partagé au food court en passant par une salle de cinéma. Ou comment regrouper les divertissements urbains sans avoir à sortir de son lieu d'habitation. Avec, à la clé, "quatre à cinq salariés pour gérer l'accueil des locataires et animer la vie du lieu".
Les espaces partagés permettent à l'exploitant de réduire les coûts de construction et d'aménagement. (Crédits : Pierre Châtel-Innocenti / Courtesy of cutwork)
Réserver un logement en 20 minutes ?
Côté prix, Bouygues Immobilier assure que le niveau du loyer est sensiblement le même que sur un bail privé classique puisque le coliving "supprime les aléas d'entretien des équipements". Néanmoins, est ajouté au loyer indexé sur les pris du marché et aux charges, une tarification des nombreux services. Une offre complète qui se destine à un public actif, attaché à son épanouissement personnel et qui, de fait, est prêt à payer pour s'offrir cette attention ajoutée. Autrement dit, "des jeunes actifs souvent en transition personnelle entre deux phases de vie, traduit Augustin Rousseau. Être locataire peut être un fardeau à ce moment-là de la vie."
C'est pour cela que l'offre de coliving de l'exploitant se veut flexible et mise sur la rapidité, avec 30% de logements tournants sur des périodes courtes. "Il sera possible de réserver un logement chez nous en vingt minutes" vend le porteur de projet. Une promesse que beaucoup de demandeurs locatifs pourront considérer comme une prouesse si elle se réalise. Mais qui pourrait bien répondre au besoin des travailleurs nomades et des entreprises à loger leurs salariés, sur un marché bordelais tendu où la municipalité envisage l'encadrement des loyers.
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