Attractivité : Patrick Maestro élu président d'Invest in Bordeaux

Ancien directeur scientifique du groupe Solvay, Patrick Maestro a été élu à la présidence d'Invest in Bordeaux, ce 16 mai 2023. L'occasion de confirmer les orientations stratégiques de l'agence de développement économique après une année 2022 réussie en Gironde. De son côté, la Nouvelle-Aquitaine a accueilli une centaine d'investissements étrangers l'an dernier, selon l'ADI.
Patrick Maestro a été élu président de l'agence de développement économique Invest in Bordeaux, ce mardi 16 mai, prenant la suite de Gérard Frut.
Patrick Maestro a été élu président de l'agence de développement économique Invest in Bordeaux, ce mardi 16 mai, prenant la suite de Gérard Frut. (Crédits : CNRS)

À 70 ans, Patrick Maestro débute sa retraite par une nouvelle vie professionnelle : un engagement bénévole à la tête d'Invest in Bordeaux. Comme annoncé par La Tribune début mai, il vient d'être élu président de l'agence de développement économique de la région bordelaise. Directeur scientifique du groupe Solvay depuis plus de dix ans, lauréat de la Médaille de l'innovation du CNRS en 2015 et figure scientifique reconnue de la chimie biosourcée, Patrick Maestro est aussi un bon connaisseur du territoire et de son tissu industriel où il vit depuis plus de 20 ans.

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Une année 2022 sur le podium

Le nouveau président prend la relève de Gérard Frut après plus de deux ans à façonner le nouveau visage de l'agence et au lendemain d'un exercice 2022 réussi. L'an dernier, Invest in Bordeaux a répertorié 75 décisions d'investissement portant 2.500 créations d'emplois d'ici trois ans. Cela marque un potentiel d'emplois à trois ans qui progresse de +11 % sur un an malgré un nombre d'opérations en léger repli de -3 %.

« En nombre d'emplois, c'est la troisième meilleure année après 2018 et 2019. Ce qui, hors Île-de-France, nous positionne au 2e rang derrière Marseille en nombre d'investissements et en première place en nombre d'emplois alors même que nous sommes une toute petite agence », pointe William Ballue, le directeur général, qui pilote une équipe de onze personnes et un budget de 1,52 million d'euros.

Un tiers de ces investissements proviennent d'entreprises étrangères, contre un quart habituellement. Les principaux moteurs restent les services, l'industrie, le numérique et la santé avec une progression dans les secteurs de l'énergie, du spatial, des métiers verts et de l'ESS. Un quart des investissements et un tiers des emplois sont situés hors de Bordeaux Métropole, conformément aux objectifs de « desserrement territorial » portés par l'agence.

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« Une agence de régénération économique »

La feuille de route d'ici 2023 poursuit en effet trois grands axes avec, en plus d'un meilleur équilibre géographique, des actions sur la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) et la conclusion de nouveaux partenariats au sein de l'écosystème. L'agence qui songe aussi à se relancer à l'international mène également un travail avec le cabinet Utopies pour se « transformer en agence de régénération économique en ciblant des entreprises et des activités cohérentes et complémentaires avec le territoire pour régénérer le métabolisme territorial », esquisse William Ballue, rappelant que le nom Invest in Bordeaux est désormais sous-titré « Territoires girondins ».

« Il faut raisonner Gironde et travailler ensemble ! », martèle à son tour Patrick Seguin, le président de la CCI Bordeaux Gironde, avant d'alerter sur le grand défi des prochains mois : « arriver à concilier les injonctions contradictoires que sont la réindustrialisation et les objectifs de zéro artificialisation nette ». Un travail sur le recyclage et la valorisation des friches industrielles est ainsi en cours à l'échelle métropolitaine et régionale. De son côté, Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, a rappelé que la Gironde bénéficiera en 2025 de l'accueil à Bordeaux du prochain Forum mondial de l'ESS.

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100 investissements étrangers en Nouvelle-Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine est la 4e région française la plus dynamique en 2022 en nombre de projets d'investissements étrangers. 100 décisions d'investissement issues d'entreprises étrangères ont été recensées par Business France entraînant la promesse de 3.000 emplois créés ou maintenus d'ici trois ans dans la région, dont 1.200 CDI intérimaires, selon le décompte publié par l'ADI Nouvelle-Aquitaine. C'est 14 % de projets en moins que le record de 2021 mais 15 % de plus que la moyenne 2016-2019. Le nombre d'emplois atteint lui un niveau historiquement haut (+40 % sur un an).

« Un tiers des investissements recensés à l'échelle régionale concerne des activités productives et de R&D, profitant à l'ensemble du territoire. En effet, 39% des investissements productifs et de R&D créent des emplois en dehors des agglomérations », note l'Agence de développement et d'innovation, citant notamment Imet Alloys (industrie, Corrèze), AerospaceLab (spatial, Gironde) ou encore Zeiss (optique, Charente-Maritime). L'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont les trois principaux pays d'origine de ces investissements.

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