Alors que le projet de LGV au sud de Bordeaux vers Toulouse et Dax est sur le devant de la scène, la Nouvelle-Aquitaine veut aussi prendre de nouvelles résolutions sur le réseau des trains express régionaux (TER). Elle vient ainsi de lancer une enquête de satisfaction en ligne jusqu'au 29 janvier, d'une durée de 15 minutes. Le questionnaire vise à sonder les habitudes, les contraintes et les attentes des usagers de ce réseau régional de 34 lignes, 300 gares et 3.600 km de voies ferrées.
« Il est question de savoir pourquoi les gens ne prennent pas le TER et comment améliorer le réseau en termes de fréquence et de fréquentation », explique Renaud Lagrave, vice-président du conseil régional en charge des mobilités. D'autant que l'appétit des usagers est déjà bien réel : en 2022, 90.000 voyageurs ont emprunté les lignes TER de Nouvelle-Aquitaine quotidiennement, alors qu'ils n'étaient que 75.000 en 2019 (+20 %). Un chiffre record pour ce transport que les élus s'efforcent de rendre attrayant mais qui entraîne aussi des trains surchargés, notamment sur Bordeaux-Agen, Bordeaux-Périgueux et vers Saint-Mariens (Gironde). Une hausse du nombre d'abonnés et de l'affluence qui s'explique par « la politique tarifaire attractive » et « l'augmentation du prix de l'essence », selon Renaud Lagrave. Et pour muscler son offre, le conseil régional vient de valider un plan d'investissement de 160 millions d'euros, pour l'achat de 15 rames TER.
Ce dernier déplore cependant un réseau qui reste sous-fréquenté par rapport à ses capacités réelles, notamment dans les territoires ruraux. Ainsi, le chiffre de 140.000 voyageurs par jour serait à portée de main si le TER continue de séduire et de s'améliorer. Parallèlement, sur le dossier du RER métropolitain à Bordeaux et au Pays basque, aucune nouvelle n'a été communiquée par l'État à la Région depuis la sortie médiatique d'Emmanuel Macron en novembre dernier.
Sujets les + commentés