Créée en 2019 par Thierry Perez, l'entreprise Valoregen est installée sur l'écoparc Valorizon développé par le Syndicat mixte de valorisation et de traitement des déchets ménagers du Lot & Garonne pour revitaliser la friche industrielle de XiloFrance, à Damazan. Objectif : y développer un parc d'activités dédié à l'économie circulaire. Et avec son usine de recyclage dont la mise en service est prévue pour 2023, Valoregen en sera l'un des fers de lances.
En combinant des procédés mécaniques et chimiques, l'entreprise va s'appuyer sur une technologie brevetée pour recycler le plastique (polyéthylène) souple. Il s'agit typiquement des films plastiques alimentaires ou utilisés pour emballer les palettes de marchandises. Thierry Perez avait dévoilé dès l'an dernier l'ampleur du financement nécessaire à ce projet industriel : 17,6 millions d'euros. Un montage qui est désormais finalisé avec le concours de différents partenaires public et privés :
- 7,35 millions d'euros de crédit bail auprès d'un pool bancaire (Crédit coopératif avec le Crédit agricole du Lot et Garonne et BPCE Lease / Banque populaire)
- 3,9 millions d'euros d'avance remboursable de la Région Nouvelle-Aquitaine
- 2,2 millions d'euros de subventions de France Relance
- 2,1 millions d'euros levés en obligations convertibles auprès de trois entités du Crédit agricole (Amundi, via son fonds Finance et solidarité, GSO Innovation et Crédit agricole Aquitaine expansion).
- Un prêt obligataire de deux millions d'euros auprès de Dow Chemical, qui est aussi le principal partenaire commercial destinataire des plastiques recyclés après l'accord signé cet été.
Pour mener la phase industrielle, Thierry Perez s'est adjoint les services de Jean-Christophe Kugler, ancien membre du comité exécutif du Groupe Renault, qui participe également au tour de table financier à titre personnel. Les machines sont commandées mais leur date de livraison étant incertaine, Valoregen n'a pas encore de visibilité sur la date exacte de mise en service de l'usine en 2023 pour traiter une première tranche de 15.000 tonnes de plastique souple. En rythme annuel, le site aura à terme une capacité de recyclage de 70.000 tonnes. De dix salariés actuellement, l'entreprise devrait grimper à 40 d'ici à un an.
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