Hockey sur glace : les Boxers de Bordeaux abordent la saison avec davantage de certitudes

Sur le plan financier comme sur le plan sportif, les Boxers de Bordeaux attaquent la saison 2022/2023 avec plus de certitudes que les années précédentes. Bien que son budget soit toujours sous surveillance, le club professionnel de hockey sur glace pourra s'appuyer sur un résultat financer positif et un effectif plus expérimenté que par le passé. Objectif : décrocher une place en finale, en Ligue Magnus ou en Coupe de France.
Olivier Dimet (entraîneur), Stephan Tartari (manager général), Thierry Parienty (président) et Marc-André Lévesque (capitaine) lors de la présentation de la saison 2022/2023 du club professionnel de hockey sur glace des Boxers de Bordeaux.
Olivier Dimet (entraîneur), Stephan Tartari (manager général), Thierry Parienty (président) et Marc-André Lévesque (capitaine) lors de la présentation de la saison 2022/2023 du club professionnel de hockey sur glace des Boxers de Bordeaux. (Crédits : PC / La Tribune)

Après la relégation sportive en Ligue 2 des Girondins de Bordeaux à l'issue d'un long feuilleton, les hockeyeurs des Boxers sont désormais l'un des deux seuls clubs professionnels bordelais à jouer dans l'élite d'un sport collectif aux côtés des rugbymen de l'UBB. Et comme les Girondins, les Boxers de Bordeaux, qui évoluent en Ligue Magnus depuis 2015, ont connu d'importants problèmes budgétaires ces dernières années. Sauvé in extremis par le CNOSF à l'intersaison 2018/2019, sanctions à l'appui, le club vit depuis sous le regard et les contraintes budgétaires fixées par la CNSCG (commission nationale de suivi et de contrôle de gestion), le gendarme financier du hockey sur glace français. Mais la situation s'améliore :

"Le club va bien financièrement avec un budget de 2,2 millions d'euros validé par la CNSCG même si deux critères - la masse salariale des joueurs et les charges externes - restent encadrés", explique à la Tribune Thierry Parienty, le président, ce 30 août lors de la présentation de la saison dans les locaux de son sponsor Betclic. "Alors que nous avions un résultat négatif de 90.000 euros en 2020/2021, nous avons réalisé un résultat positif de 100.000 euros en 2021/2022", ajoute-t-il.

Un budget qui positionne Bordeaux dans la moyenne des douze clubs de l'élite mais encore loin des cinq millions d'euros des Brûleurs de Loups de Grenoble, plus gros budget et champion en titre de la Ligue Magnus.

260 entreprises partenaires

Du côté des recettes, les Boxers s'appuient pour moitié sur leurs 260 entreprises partenaires dont Voltéo, l'entreprise fondée et dirigée par Thierry Parienty, Les Inspirés, Betclic, Fayat, Unikalo, Mira, Hausmann ou encore Big Nature. L'autre moitié provient de la billetterie et des 300 abonnés (30 %) et des subventions des collectivités locales (20 %). Le club, qui joue à la patinoire de Mériadeck et ses 3.300 places, peut compter sur une affluence solide qui figure dans le top 3 du championnat.

"On a réuni 1.300 spectateurs la semaine dernière pour un match amical en août, c'est bon signe pour la suite. La tendance est bonne aussi sur nos partenariats entreprises puisque nous tenons nos objectifs. Le plan de rénovation de nos salons d'accueil pour le public et l'ouverture dans un an de notre boutique au rez-de-chaussée de la patinoire devrait confirmer cette dynamique", se projette Thierry Parienty.

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Objectif une place en finale

Sur le plan sportif aussi, les certitudes sont là. L'entraîneur Olivier Dimet entame ainsi sa 4e saison au club et entend notamment s'appuyer sur les jeunes lancés sur la glace l'an dernier. "L'équipe a été renouvelée à 30 % cette année, c'est moins que d'habitude. Ce groupe nous donne satisfaction, il n'y a pas de mauvaise surprise. On a une très bonne attitude sur la glace physiquement et techniquement et on dispose de plus de talents, d'expérience et de profondeur de l'effectif", brosse Stéphan Tartari, le manager général du club. Olivier Dimet insiste lui sur "l'état d'esprit autour de l'implication et de la solidarité" et les progrès à faire en attaque pour éviter de terminer à nouveau dernière attaque du championnat. Au total, sept joueurs ont été recrutés à l'intersaison dont cinq à vocation offensive : Axel Prissaint (défenseur international français), Hunter Warner (défenseur américain), Fabien Colotti (attaquant international français), Massimo Carozza (attaquant canado-italien), Nikita Jevpalovs (attaquant letton), Karri Forsblom (attaquant finlandais), et Peter Vallier (attaquant français). Au total, c'est l'effectif du championnat le plus grand en taille et le 3e plus jeune.

La saison passée, l'équipe menée le Québecois Marc-André Lévesque, confirmé comme capitaine pour cette année, avait terminé 8e de la Ligue Magnus, dernière place qualificative pour les playoffs (phase finale) où ils ont été sortis en quart-de-finale. En coupe de France, les Bordelais ont été éliminés en 8e de finale. Des résultats à la hauteur des meilleurs résultats du club qui s'est déjà hissé en demi-finale de ces deux compétitions.

"L'an dernier nous avons à chaque fois été sortis par le futur vainqueur", tempère Thierry Parienty, qui fixe sans détours les objectifs sportifs pour cette nouvelle saison : "Nous sommes des compétiteurs dont l'objectif c'est de toujours faire mieux et faire mieux ça veut dire décrocher une place en finale en championnat ou en coupe !" Premier test sur la glace de la patinoire de Mériadeck face aux Gothiques d'Amiens le vendredi 9 septembre.

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