"Nous cherchions une manière d'accompagner les mutations des entreprises vers la transition écologique. La plateforme RSE [responsabilité sociétale des entreprises] n'est pas une solution, c'est un outil qui leur permettra de se jauger et de se tourner vers cette transition. Elle servira de support pour créer une dynamique, des rencontres, pour les gens travaillent ensemble sur notre bien commun qu'est le territoire. En tant qu'acteur public, à nous d'inciter les entreprises à se saisir des opportunités existantes en matière de transition énergétique, à nous de les accompagner pour trouver les convergences, les points de mutualisation, les interconnexions, faire remonter les bonnes pratiques, en faire un atout," explique Nadia Saadi, anciennement responsable RSE au CIC Sud Ouest, adjointe chargée de l'accompagnement des mutations économiques.
Pour l'élue, le volet social de la RSE est sans doute le plus méconnu, à la peine et à la traîne au regard de l'environnemental mais "il peut contribuer à créer de l'emploi à travers par exemple l'intégration de collaborateurs handicapés, les clauses d'insertion, une politique d'emploi en faveur des quartiers prioritaires ou encore la qualité de vie au travail."
Mais si la responsabilité sociétale des entreprises est un objectif que la majorité des entreprises souhaitent atteindre par le biais d'actions significatives, cela pourrait devenir rapidement un attribut indéniable. L'image environnementale d'une entreprise, en évitant l'écueil du "greenwashing" peut être le signal de la culture d'entreprise, de valeurs.
Un enjeu d'attractivité
Le rapport au travail a changé pour les jeunes générations. Certains secteurs connaissent une crise sans précédent pour attirer de nouveaux visages, la période post-Covid ayant exacerbé les aspects les plus pénibles de certains métiers. Avec en tête des secteurs touchés par cette pénurie de main-d'œuvre : les serveurs, plongeurs et cuisiniers dans l'hôtellerie-restauration, les secteurs du transport routier et de la logistique, les vendeurs dans le commerce, les ouvriers du bâtiment, les aides à domicile sans oublier les infirmiers, aides-soignants à l'hôpital.
"Les jeunes aspirent à d'autres priorités que leurs ainés, à des valeurs. Si les entreprises ne s'engagent pas dans la RSE, la nouvelle génération leur tournera peut-être le dos. Il leur faut des actes. Et cette plateforme vertueuse incitera les entreprises et permettra d'attirer de nouveaux profils", analyse Stéphane Pfieffer, adjoint au maire de Bordeaux en charge de l'emploi.
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