Transformation numérique : pourquoi Metapolis s'attend à une très bonne année 2022

Six ans après sa création, le cabinet Metapolis continue de grandir avec son activité de conseil auprès du secteur public en matière de transformation numérique. L'entreprise fondée et dirigée par Fabien Cauchi vise une croissance de 30 % en 2022 alors que le Covid-19 a bouleversé les usages du numérique dans les administrations et que la mode de la smart city a laissé place à celle du numérique responsable.
Fabien Cauchi, à gauche, et une partie de l'équipe de Metapolis, au salon des maires en novembre 2021.
Fabien Cauchi, à gauche, et une partie de l'équipe de Metapolis, au salon des maires en novembre 2021. (Crédits : Metapolis)

"La smart city est devenue le numérique responsable mais, fondamentalement, ce sont les mêmes projets qui sont menés par les acteurs publics ! Le point positif c'est qu'on ne peut plus aujourd'hui parler de technologie sans parler d'utilité et d'impact énergétique", cadre Fabien Cauchi, le dirigeant et fondateur de Metapolis. Créée il y a six ans, en pleine mode de la smart city, la ville intelligente, cette entreprise de conseils au secteur public s'est adaptée à l'évolution du vocabulaire et continue à piloter des démarches au long cours qui dépassent souvent la durée d'un mandat électoral.

"Metapolis apporte son expertise pour accompagner des projets d'open data, d'ouverture et d'utilisation des données, d'amélioration du service rendu aux usagers, d'organisation interne (simplification, rationalisation et fluidification) et de développement de nouveaux services tels que le Maas (mobility as a service)", précise le chef d'entreprise, notamment impliqué sur le projet de Maas développé par Nouvelle-Aquitaine Mobilités.

+30 % de croissance attendue en 2022

Et si Fabien Cauchi a le sourire c'est parce qu'après un coup de moins bien en 2020 à cause du Covid-19 (1,06 million d'euros de chiffres d'affaires en baisse de -15 %), Metapolis est repartie de l'avant l'an dernier à 1,25 million d'euros (+18 %) et vise désormais un objectif de 1,6 million d'euros en 2022. Soit un bond en avant de 30 % pour cette PME de 25 salariés.

"2022 sera une année très dynamique avec beaucoup de projets qui vont se concrétiser en lien avec le cycle électoral, d'une part, et le soutien du plan de relance, d'autre part. On anticipe ensuite une moins bonne année 2023 d'où l'importance pour nous d'avoir une clientèle bien diversifiée", détaille Fabien Cauchi.

En l'occurrence, il s'agit d'une centaine de clients : collectivités locales (villes de 25.000 à 50.000 habitants, intercommunalités, départements, régions), ministères et administrations publiques. Le secteur public manquerait-il donc de compétences pour être contraint de recourir à des prestataires privés ? "Ce n'est pas tant une question de compétences que de moyens pour assurer le flux de projets. Les administrations publiques ont plein de compétences mais elles n'ont pas forcément la capacité à mener 20 ou 30 projets de front, d'où le recours à des cabinets externes", répond Fabien Cauchi, qui espère mener à bien cinq recrutements cette année.

Les impacts du Covid-19

D'autant que le principal obstacle qui demeure au déploiement de ces nouveaux projets numériques, souvent transversaux, c'est encore et toujours les mauvaises habitudes du travail en silos. "Culturellement, chaque service tend à défendre son périmètre et ses données, souvent plus par réflexe qu'autre chose. C'est le grand frein aux démarches d'open data", confirme Fabien Cauchi, qui reconnaît néanmoins une forme de révolution née du Covid-19 : "C'est le jour et la nuit dans les modes de travail. Avant je passais mon temps à sillonner la France pour rencontrer mes clients, désormais tout ou presque se fait à distance", observe le consultant.

Une dématérialisation des réunions et des usages qui s'est aussi accompagnée d'une prise de conscience plus concrète de la place centrale qu'occupe le numérique dans la vie de tous les jours. Et, mécaniquement, du parcours du combattant que vivent ceux qui n'en maîtrisent pas les codes et les usages.

"Cette crise a accentué le besoin de proximité avec les usagers en accompagnant mieux les personnes éloignées du numérique. Cela se traduit, par exemple, par la réouverture de guichets physiques et de standards téléphoniques. D'autant que la fracture numérique existe autant dans la population que chez les agents publics, notamment les nouvelles générations. En clair, ce n'est pas parce qu'on a un smartphone qu'on sait utiliser un ordinateur, remplir un formulaire ou manier un logiciel de traitement de texte !"

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