GPSO : le Grand Dax vote contre la LGV

L'agglomération du Grand Dax, dans les Landes, a décidé, mardi 14 décembre, de ne pas co-financer le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), qui prévoit de la relier à Bordeaux par une nouvelle ligne à grande vitesse.
La grande vitesse ferroviaire arrivera-t-elle un jour jusqu'à Dax ?

Le conseil communautaire a voté contre la participation de 32,6 millions d'euros qui lui était demandée dans le cadre du co-financement de ce projet, qui envisage la construction de deux lignes à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse, et de Bordeaux vers Dax.

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Pour valider l'enveloppe prévue, l'agglomération landaise réclamait la "concomitance" des travaux des deux lignes, qui donnent aujourd'hui la priorité au Bordeaux-Toulouse, et la "sanctuarisation" de la gare de Dax, menacée à long terme par une éventuelle prolongation de la LGV vers le Pays basque, selon les élus dacquois.

Ces derniers demandaient également un rabais à l'État, en rassemblant davantage de collectivités locales au tour de table et en prenant en compte le co-financement passé de la LGV Tours-Bordeaux par l'agglomération dacquoise.

"Sur ces quatre points, il faut admettre ce soir que les réponses n'ont pas été apportées (...) et si ces conditions ne sont pas remplies, nous n'irons pas vers le co-financement du projet", a rappelé mardi le président de l'agglomération du Grand Dax Julien Dubois (centre-droit).

L'objectif du GPSO, vieux projet relancé cette année par le gouvernement, est de faire gagner une heure de trajet de Bordeaux vers Toulouse, mettant la 4e ville de France à 3h10 de Paris, et 20 minutes vers Dax.

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Sa facture estimée à 14,3 milliards d'euros doit être réglée à 40 % par l'État, qui débloquera 4,1 milliards pour Bordeaux-Toulouse mais ne s'est pas encore engagé sur Bordeaux-Dax, à 40 % par les collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et à 20 % par l'Union européenne. Son plan de financement doit être finalisé ces jours-ci, ce qui permettra la création par ordonnance d'ici au mois d'avril de l'établissement public de financement.

Si les 16 collectivités d'Occitanie concernées se sont rapidement mises d'accord pour réunir 2,2 milliards d'euros, cela n'a pas été le cas pour les onze collectivités de Nouvelle-Aquitaine, qui doivent rassembler 1,7 milliard d'euros.

La Région Nouvelle-Aquitaine, le départements des Landes, la métropole de Bordeaux et l'agglomération de Mont-de-Marsan ont dit oui au projet, tandis que les départements du Lot-et-Garonne et de la Gironde, et désormais le Grand Dax, se sont déjà prononcés "contre". Les départements des Pyrénées-Atlantiques et les agglomérations d'Agen, de Pau, et du Pays basque doivent voter leur co-financement d'ici la fin de la semaine.

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