Success story en ligne, les bijoux d'Happybulle bientôt en boutique

Dix ans après sa création, la croissance est toujours au rendez-vous pour Happybulle qui personnalise et vend sur Internet des bijoux à partir de dessins d’enfants. La société vient de faire construire à Mérignac son propre bâtiment et réalisera cinq millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021, en hausse de +20 % sur un an. Et parmi les nouveaux relais de croissance, l’entreprise prévoit la création d’une boutique en 2022.
Happybulle réalise les gravures sur bijoux depuis le siège de l'entreprise à Mérignac. A gauche, Jérôme Cailley, co-gérant de l'entreprise.
Happybulle réalise les gravures sur bijoux depuis le siège de l'entreprise à Mérignac. A gauche, Jérôme Cailley, co-gérant de l'entreprise. (Crédits : Happybulle)

En novembre 2011, Dorothée Cailley, ingénieure en génétique au CHU de Bordeaux, avait lancé, chez elle et pendant son temps libre, une activité de création de bijoux à partir de dessins d'enfants. Dix ans plus tard, elle dirige avec son mari la société Happybulle qui compte 20 salariés auxquels il faut ajouter une dizaine de saisonniers recrutés pour les pics de Noël et les fêtes des pères et mères. "Les mois de novembre et décembre représentent 30 % de notre chiffre d'affaires annuel", témoigne Jérôme Cailley, spécialiste du e-commerce passé par Cdiscount et Cultura dont les sièges sociaux sont également basés à Bordeaux et Mérignac.

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Au départ agréablement surpris, le couple finit par être convaincu que l'idée a un vrai potentiel économique. Ils quittent donc tour à tour leur travail respectif. La croissance est au rendez-vous. Alors que l'entreprise a débuté en 2012 avec 10.000 euros de chiffre d'affaires, elle atteindra cette année les cinq millions d'euros, soit une hausse de 20 % par rapport à 2020, année déjà marquée, dans le contexte Covid, par une hausse de 42 % par rapport à 2019 ! Mais pas de quoi déstabiliser Jérôme Cailley au contraire passionné par cette phase de développement. L'entreprise vient de déménager dans des bâtiments de 1.200 m2 qu'elle vient de faire construire. A l'intérieur, les bureaux et l'atelier de fabrication.

Une technique différenciante

Le concept est le suivant : Happybulle propose de personnaliser une gamme de bijoux et d'accessoires avec les dessins, empreintes et premiers écrits d'enfants. "Tous les traits seront pris en compte, y compris ceux que l'on voit peu, au pastel notamment", précise Jérôme Cailley. Dès réception de la commande, un traitement graphique du dessin est donc fait. Le gabarit est ensuite récupéré pour réaliser la gravure en atelier où sont installées 30 machines.

"Ici, le bijou n'est pas rayé mais tapé. La technique de la rayure s'applique à la gravure de prénom mais elle est impossible à utiliser pour le dessin. La technique que nous utilisons est en revanche plus longue. Quand quelques secondes suffisent pour graver un prénom, nous avons besoin de dix minutes pour graver un dessin. Cela coûte donc plus cher, mais c'est aussi ce qui nous différencie", explique Jérôme Cailley.

Si Happybulle a, jusqu'à présent, investi dans un parc machines et plus récemment et dans la construction de son siège social pour deux millions d'euros, elle n'a en revanche pas de point de vente physique et donc de frais associés. "Nous sommes un pure player. Notre marque s'est créée sur Internet et nous maîtrisons toute la chaîne de production, ce qui signifie que toute la marge brute nous revient. Tout est maîtrisé ! Nous investissons sur du trafic mais quand nous mettons un euro, cela nous rapporte quatre euros", explique Jérôme Cailley.

Happybulle

Crédits : Happybulle

Une boutique physique en 2022

Les dirigeants prévoient néanmoins d'ouvrir une première boutique physique dans la région bordelaise d'ici à la fin de l'année 2022. "Dans une galerie marchande à priori", révèle Jérôme Cailley.

"Il y aura un atelier ouvert comme ce qui se fait dans certains restaurants, et nous nous engagerons à personnaliser le bijou en une heure maximum. L'idée de cette boutique ? Se faire plaisir mais il y a aussi un enjeu stratégique d'omnicanalité. C'est, par ailleurs, photogénique une boutique. Cela donne de la consistance à la marque", explique Jérôme Cailley.

Happybulle, qui est aujourd'hui en capacité de traiter entre 1.500 et 2.000 commandes chaque jour, table encore sur 20 à 30 % de croissance ces deux prochaines années.

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