Nouvelle-Aquitaine : Région et Chambre de métiers formalisent leur soutien à l'artisanat

La toute récente Chambre régionale de métiers et de l'artisanat, créée en janvier 2021, et le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ont formalisé leur action de proximité ce jeudi 4 mars. D'ici 2022, 2,6 millions d'euros permettront notamment d'accompagner une partie des 165.000 entreprises artisanales du territoire et de leurs 202.000 salariés.
Jean-Pierre Gros, le président de la nouvelle Chambre de métiers et de l'artisanat de Nouvelle-Aquitaine, et Alain Rousset, le président du conseil régional, jeudi 4 mars 2021.
Jean-Pierre Gros, le président de la nouvelle Chambre de métiers et de l'artisanat de Nouvelle-Aquitaine, et Alain Rousset, le président du conseil régional, jeudi 4 mars 2021. (Crédits : PC / La Tribune)

Le 1er janvier 2021 naissait officiellement la nouvelle version de la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) de la région Nouvelle-Aquitaine, toujours présidée par Jean-Pierre Gros (lire plus bas). Cette fusion de la CMA régionale et des dix établissements départementaux en une seule entité, conformément à la loi du 22 mai 2019 de croissance et de transformation des entreprises (loi Pacte), vise à "construire un édifice solide qui puisse s'inscrire pour longtemps au service de la défense de l'artisanat", rappelait alors Jean-Pierre Gros.

2.500 entreprises aidées par an

Ce jeudi 4 mars, il a joint les actes à la parole en signant une convention cadre avec Alain Rousset, le président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Dans la droite suite du partenariat conclu en 2017, les deux parties formalisent leur engagement commun en 2021 et 2020 auprès des artisans de la région qui pèsent 165.000 entreprises et 202.000 salariés, dont plus d'un tiers dans le bâtiment. Une enveloppe de 2,6 millions d'euros est mise sur la table pour améliorer l'accompagnement de ces entrepreneurs. Création d'entreprise, émergence, transmission, reprise, transition numérique et environnementale, formation, aide face à la crise, emploi, économie circulaire, RSE : les sujets à aborder sont nombreux. Et la Région et la CMA régionale sont d'ailleurs déjà au travail puisque de 2017 à 2020 elles indiquent avoir accompagner 10.000 entreprises artisanales de Nouvelle-Aquitaine dans le cadre d'un développement ou d'une transmission d'activité.

"C'est énorme, c'est un travail considérable de nos services et il faut le poursuivre tout particulièrement dans le contexte actuel", souligne Alain Rousset, qui promeut "une action régionale de proximité, plus lisible et transversale". L'élu insiste sur l'enjeu de la transition numérique des TPE/PME et sur le sujet de "la rénovation thermique des logements individuels dans le diffus qui passe nécessairement par les artisans du bâtiment du territoire." De son côté, Jean-Pierre Gros met en avant "la relation de confiance" qui s'est nouée entre les deux institutions permettant "à la CMA d'être le bras armé de la Région auprès des artisans dans tout le territoire régional". La chambre s'appuie sur 1.500 collaborateurs, dont 100 agents dédiés au développement économique, et 39 points de contacts.

21.000 entreprises artisanales créées en 2020

L'an dernier, malgré la crise sanitaire, plus de 21.000 entreprises artisanales ont été créées, soit une quasi-stabilité (-0,9 % sur un an), tandis que le nombre de radiation a diminué de -15 % grâce aux aides de l'Etat et des collectivités face au Covid. Ces créations sont désormais à 78 % sous le statut de la micro-entreprise, soit une hausse de 7 points en seulement un an. Les domaines les plus prisés, tous statuts confondus, sont les services (42 %) et le bâtiment (32 %). Jean-Pierre Gros note par ailleurs un fort dynamisme des parcours de reconversion professionnelle vers l'artisanat. En stock, les micro-entreprises pèsent 43 % du total régional. Par ailleurs, "désormais, 5 % de nos 11.000 apprentis ont plus de 26 ans, ce qui correspond à une reconversion. Cela ne concerne pas de secteurs particuliers si ce n'est un tropisme fort vers des passions personnelles telles que la menuiserie, la boulangerie ou la pâtisserie via un CAP", observe le président de CMA régionale.

En ce qui concerne la formation des apprentis, les deux signataires entendent répondre au plus près des besoins des entreprises dans "les domaines prioritaires tels que le développement des usages et pratiques du numérique, la sécurisation de la relation client, le consommer local, la qualité des produits et services, l'approvisionnement en circuits courts..." Enfin, la convention comprend une dimension d'observation avec une démarche de collecte et d'analyse des données économiques des territoires et des tissus d'entreprises incluant la transformation numérique, la transition énergétique et les savoir-faire d'excellence.

Qui est Jean-Pierre Gros ?

A 65 ans, Jean-Pierre Gros est un artisan du secteur de l'automobile, mécanicien de formation. Il préside la SA coopérative Coopauto du Limousin et gère la SARL Coopérative Eurogam et le garage Gros (16 collaborateurs). Il a présidé le CNPA (conseil national des professions de l'automobile) du Limousin durant 8 ans et y occupe aujourd'hui encore le poste de trésorier régional. En 1995, il est élu pour la première fois à la CMA de Haute-Vienne dont il devient président en 2010. Six ans plus tard, il est réélu président de la CMA de la Haute- Vienne et intègre le bureau de la CMA régionale de Nouvelle- Aquitaine dont il devient président fin 2016 et réélu pour un an fin 2021.

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