Services RH : 20 recrutements chez Primobox qui lève quatre millions d'euros à Bordeaux

Positionnée sur le marché des services RH dématérialisés dynamisé par la crise sanitaire et le télétravail, la société bordelaise Primobox réalise une augmentation de capital de 4 millions d'euros. 20 recrutements sont prévus à Bordeaux en 2021 dans cette PME qui veut doubler son chiffre d'affaires en trois ans pour atteindre 10 millions d'euros.
Primobox est spécialisée dans la dématérialisation des services RH
Primobox est spécialisée dans la dématérialisation des services RH (Crédits : Primobox)

De l'embauche d'un salarié à son départ de l'entreprise, la société Primobox, basée à Pessac (Bordeaux Métropole), fournit à ses 450 clients des outils dématérialisés de gestion RH. Contrats de travail, signature électronique, notes internes, charte informatique, information sur la mutuelle, relevés d'heure, envoie des bulletins de paie, soldes de tout compte, etc. Ce sont les nombreux documents administratifs du quotidien des services de ressources humaines des entreprises que cette société de services propose de "traiter, distribuer, dématérialiser et stocker" via sa plateforme "Demat RH", un logiciel proposé en Saas (software as a service).

"Une maturité plus forte du marché avec le Covid"

Déjà porteuse avant la crise, cette activité est encore plus dynamique depuis les confinements et la culture du travail à distance qui imprègne désormais un nombre croissant d'entreprises. "On était sur un marché en phase d'équipement avant la crise et on a désormais une maturité plus forte dans les directions et les services RH, tous secteurs confondus, pour utiliser ces outils dématérialisés qui facilitent le quotidien du travail à distance", observe Ludovic Partyka, le dirigeant et co-fondateur de Primobox. Principales demandes des clients aujourd'hui : l'envoi des bulletins de paie et les solutions de signature électronique, par exemple, pour l'embauche d'un collaborateur.

Ludovic Partyka Primobox

Ludovic Partyka, le dirigeant de Primobox (crédits : Primobox)

La PME bordelaise créée en 2007 compte dans son portefeuille des clients tant régionaux (Cultura, Polyclinique Bordeaux Nord, Sud Ouest, Maïsadour...) que nationaux (Samsic, Fnac Darty, Castorama, EY...) pour 45 salariés et 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020 (+20 % sur un an). Objectif désormais : atteindre la barre des dix millions d'euros de CA d'ici trois ans en visant une croissance annuelle de l'ordre de 30 %. "Notre cible ce sont les entreprises de 250 à 10.000 salariés avec un travail prioritaire sur les ETI de 500 à 5.000 salariés", précise le chef d'entreprise, qui ne craint pas une concurrence pas si nombreuse qu'on pourrait le croire :

"Il y a plusieurs centaines d'acteurs sur le marché des SIRH [systèmes d'information et de gestion des ressources humaines] notamment pour la gestion de la paie, des congés, des espaces intranets, etc. Mais Primobox se concentrer sur les aspects juridiques, administratifs et RH en tant qu'opérateur de confiance et, sur ce créneau, ce n'est pas une concurrence effrénée."

20 recrutements dès 2021

La PME bordelaise entend désormais passer un cap de développement en profitant de la dynamique actuelle des services dématérialisés. Primobox vient ainsi de boucler une levée de fonds de 4 millions d'euros auprès de ses actionnaires historiques (société Consellior, Alan Green) et d'un nouvel entrant au capital, un family office (gestionnaires de grande fortune) français. De quoi financer à part égale les développements techniques et l'essor commercial, notamment en recrutant une vingtaine de personnes à Bordeaux dès 2021 :

  • huit postes en R&D, profil technique, développeur, sécurité, data
  • huit postes sur les fonctions commerciales et marketing
  • quatre postes sur le suivi client, la fidélisation et la satisfaction client

Membre du Réseau Entreprendre Aquitaine et de Bordeaux Mécènes Solidaires, Primobox affiche 35 ans de moyenne d'âge et est adepte du mécénat de compétences. Concrètement, l'entreprise offre du temps à ses salariés pour qu'ils se consacrent à un engagement associatif.

Le marché français et l'international

L'argent frais de la levée de fonds doit aussi permettre à Ludovic Partyka de rester attentif aux opportunités de croissance externe sur le marché hexagonal tant pour des services complémentaires que des bases de clients. "Sur notre marché on se positionne un peu en milieu de tableau en termes de taille avec, d'un côté, Digiposte et PeopleDoc qui sont beaucoup plus gros et, de l'autre, une petite dizaine d'acteurs bien plus petits que nous. Donc on regardera ce qu'il est possible de faire", précise Ludovic Partyka.

D'ici deux ans, l'objectif est aussi de poser quelques jalons à l'international, notamment dans l'Union européenne et en Afrique francophone. "L'idée n'est pas d'y aller tambour battant mais d'avancer avec nos clients, dont 5 à 10 % ont déjà des implantations à l'étranger. Pour nous, il n'y aura pas d'implantations directes mais des partenariats progressifs dans l'objectif de réaliser entre 5 % et 8 % de notre chiffre d'affaires à l'international d'ici à trois ans", précise le dirigeant.

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