ESS : Pitigaïa, marque de puériculture 100 % bio et charentaise, lance son e-shop

Une nouvelle entreprise a été créée près d’Angoulême dans le secteur de la puériculture. Pitigaïa entend se démarquer grâce à des matériaux 100% bio, une conception responsable et une fabrication locale dans une démarche d’économie solidaire. Les deux fondatrices viennent de mettre en ligne leur site qui propose à la vente des accessoires textile de puériculture. Et pour ne pas faire exploser les prix, la jeune entreprise fait le choix de vendre directement au consommateur.
Entièrement designée par les deux fondatrices, Pitigaïa propose une gamme volontairement courte et pensée pour accompagner le nourrisson dans différentes situations de vie.
Entièrement designée par les deux fondatrices, Pitigaïa propose une gamme volontairement courte et pensée pour accompagner le nourrisson dans différentes situations de vie. (Crédits : Pitigaïa)

Créer une entreprise, oui, mais pas à n'importe quelle condition ! C'est sur la base d'un socle de valeurs sociales et environnementales qu'Aline Gros et Céline Brudey ont créé en juin dernier la société "Les Trois p'tits chamailleurs"  près d'Angoulême (Charente), qui vient de lancer la vente d'accessoires textile de puériculture sous la marque Pitigaïa.

"Pitigaïa est né de notre volonté commune de créer l'univers le plus respectueux de la santé des tout-petits sachant que les 1.000 premiers jours de vie sont cruciaux. Il s'agit de la période durant laquelle l'environnement influe directement sur la santé physique et psychique de l'enfant", insiste Aline Gros.

Sensibilisation et comité d'éthique

Les fondatrices de Pitigaïa se sont donc fixées des objectifs en matière de traçabilité et de qualité de la matière première. Elles n'utilisent que du coton biologique GOTS (global organic textile standard) qui certifie la production biologique et le respect des conditions de travail. "Il faut savoir que la plupart des articles de puériculture étiquetés 100 % bio ne le sont pas. J'invite toujours les parents à regarder la composition des produits car neuf fois sur dix, le rembourrage des tapis d'éveil ou des doudous par exemple est en polyester", précise Céline Brudey.

Mais pour se différencier, l'entreprise va plus loin.

"Nous avons commencé à faire de la sensibilisation sur les réseaux sociaux en attirant l'attention dans un premier temps sur le polyester mais aussi le bambou. Sa transformation en fibre textile est très polluante et au final le produit peu naturel ! Nous constituons également un comité d'éthique, composé notamment de professionnels de la petite enfance, du monde de l'éducation, du secteur médical et de nos partenaires. Son rôle sera de maintenir la vigilance de la société sur les avancées de la neuroscience, les recherches sur la santé environnementale. Il s'agira aussi de veiller au respect des valeurs de Pitigaïa dans chacune des décisions prises et de rester proche des besoins des consommateurs", développe Aline Gros.

Le choix du e-commerce

Mais Pitigaïa, c'est aussi un engagement sociétal fort puisque la marque tient à faire travailler, sur son territoire, des personnes éloignées de l'emploi. Une partie de la confection des produits Pitigaïa a ainsi été confiée à cinq chantiers d'insertion de Charente, l'idée étant de rester dans le périmètre de la Nouvelle-Aquitaine. "Ce n'est pas moins cher", relève toutefois Aline Gros.

Alors, comment rester compétitif dans un secteur de la puériculture fortement concurrentiel ?

"Plutôt que de proposer un bavoir à deux euros nous sommes à douze ou quatorze euros. En revanche, c'est un produit qui va durer dans le temps. Nous sommes forcément sur des tarifs plus élevés que dans les grandes surfaces mais nous estimons que tout le monde doit être payé à sa juste valeur. Toutefois, pour ne pas tomber dans des prix démentiels, nous avons opté pour la vente sur internet. Cela permet d'éviter les revendeurs qui sont très gourmands", assure Aline Gros.

A ce stade, dans le cadre d'une campagne de crowdfunding, l'entreprise a levé 4.000 euros pour le lancement de sa première collection, à savoir du textile. Restera encore à financer l'obtention de la norme CE pour les jeux d'éveil actuellement en cours de confection, puis l'obtention de la certification GOTS pour ses cinq ateliers de fabrication.

La société avance petit à petit, et si la Covid-19 a parfois obligé les fondatrices à se réorienter en matière d'approvisionnement, ou à s'adapter à l'allongement des délais, le projet n'a jamais été remis en cause. Il n'est d'ailleurs pas sorti du chapeau en plein confinement. "Le concept a pu être testé pendant deux ans via une coopérative d'activité et d'emploi (CAE). Il a fallu en sortir pour aller chercher des financements. J'ai moi-même été formée au stylisme et modélisme avant de travailler dans le textile tandis que Céline a travaillé dans le social tout en étant passionnée de couture. Avec Pitigaïa, nous sommes à notre place !", confie Aline Gros.

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