"Voir et comprendre l'étendue des dégâts mais se battre pour relancer son activité"

THE SHOW MUST GO ON ! Après avoir chroniqué quotidiennement les deux mois de confinement dans nos colonnes, vous retrouverez chaque semaine dans La Tribune le point de vue de l’entrepreneur bordelais Guillaume-Olivier Doré sur cette délicate phase de déconfinement et de redémarrage progressif de l'économie locale, nationale et mondiale.
The show must go on ! Retrouvez chaque semaine dans La Tribune la chronique de Guillaume-Olivier Doré sur le déconfinement et le redémarrage de l'économie.
The show must go on ! Retrouvez chaque semaine dans La Tribune la chronique de Guillaume-Olivier Doré sur le déconfinement et le redémarrage de l'économie. (Crédits : ArianeGroup)

Sur la plage abandonnée... Coquillages et crustacés...C'est long, c'est lent...

On a tous beau y croire, la réalité finit toujours pas rattraper les rêveurs. Et ce sont les entrepreneurs qui rêvent le plus.

A l'heure où nous devrions tous être en train de mobiliser nos équipes, notre énergie, nos ressources, l'embourbement d'un déconfinement lent et pénible rattrape ceux qui veulent avancer.

Les collaborateurs ont pris le goût à une certaine liberté : travailler de chez soi, gérer son temps, avoir moins la "pression" de ses managers donne un confort superficiel. Le beau temps revenu sur la côte atlantique n'arrange rien. "La liberté est la chose la plus difficile à gérer", dit l'adage... Le retour à la réalité n'est pas encore d'actualité.

Difficile d'en vouloir à celles et ceux qui ont passé deux mois coincés et contraints dans leur quotidien. Difficile de demander des efforts aux parents qui doivent continuer à gérer leurs enfants avec un accompagnement scolaire tronqué.

A peine les entreprises ont-elles réussi à adapter leurs modèles et leur quotidien à cette crise qu'elles doivent à nouveau se repenser dans ce contexte de crise larvée. Les messages de l'Etat sont suffisamment alarmants (chômage de masse, déficits publics, tarissement des financements) pour que la confiance pourtant nécessaire à une reprise forte ne voit pas le jour, en tout cas pas pour l'instant.

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Cette phase est un choc encore plus violent que celui de la mise à l'arrêt de l'économie française : voir et comprendre l'étendue des dégâts et se battre pour relancer son activité.

Alors oui c'est lent : les administrations, les institutions financières, les banques, fortement mobilisées au cours de ces deux derniers mois, essaient, elles aussi, de revenir à une activité normale : double charge de travail, équipes usées. Tous ces gens qui ont été en première ligne ne sont plus en état de lutter encore pour relancer la machine.

Les entrepreneurs sont de nouveau en première ligne, à prendre des décisions radicales pour que la réalité de leurs entreprises s'adapte à cette relance molle. Nous espérons tous que cette phase va cesser et que les messages de soutien de l'Etat vont se multiplier. Les entrepreneurs ont confiance : en eux d'abord, en leurs équipes ensuite, en leur capacité à renverser la vapeur et générer cette confiance dont notre pays a tant besoin, enfin.

Ils rêvent aussi de plages et de soleil, mais ne perdent pas de vue l'essentiel : les valeurs et les hommes...

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