Au Front : "Plus qu'une semaine, vraiment ? "

LE MONDE D'APRES. Pendant toute la durée du confinement, La Tribune ouvre ses colonnes à l’entrepreneur bordelais Guillaume-Olivier Doré pour "Au Front", une chronique quotidienne sur les initiatives locales face à la crise sanitaire et économique, pour préparer la riposte et bâtir le monde d'après.
Au Front : une chronique quotidienne le temps du confinement pour présenter des initiatives locales et régionales qui préparent le monde d'après la pandémie.
"Au Front" : une chronique quotidienne le temps du confinement pour présenter des initiatives locales et régionales qui préparent le monde d'après la pandémie. (Crédits : Raising the Flag on Iwo Jima, by Joe Rosenthal. 1945)

Les entrepreneurs y croient tous : une reprise dès le 11 mai prochain. Les conditions restent floues pour les entreprises : contraintes, recommandations, obligations, chaque  secteur d'activités disposera dans la semaine de son "guide".

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Pour autant, l'angoisse des dirigeants ne s'est pas effacée avec cette perspective bien au contraire. Ils sont tous dans l'anticipation d'une reprise d'activité qui reste incertaine. Même si les salariés seront redevenus actifs, seules les ETI et les grands groupes seront en mesure d'offrir des missions à leurs collaborateurs... et encore dans un contexte de travail bien particulier, avec de forte contraintes physiques et une distanciation sociale toujours très présente.

La militantisme actuel pour la reprise économique est un peu naïf : appuyer sur le bouton "stop urgence" de l'économie est bien plus facile que d'imaginer un redémarrage aussi complexe que le cockpit d'une navette spatiale avec une économie très interconnectée, localement, nationalement et internationalement.

Et là, tout le monde se regarde et se demande : quid de mes clients ? quid de mes partenaires ? quid de mes fournisseurs ? quelle est l'étendue des dégâts dans mon secteur ?

On le sait déjà, toute l'industrie de la consommation (hors alimentaire) est la première victime de cet arrêt : il suffira de déambuler dans les rues à moitié vides des centres villes pour constater que les commerces ne rouvrent pas... Mais beaucoup de secteurs vont découvrir l'étendue des dégâts...

Les banques, qui ont soutenu à coup de PGE (prêts garantis par l'Etat) leurs clients ne pourront pas aller beaucoup plus loin. Les investisseurs de la tech seront eux comme des lapins dans les phares d'un voiture : figés dans l'attente d'un inventaire. D'ailleurs certains l'ont bien compris et Joué a décidé de revenir à un mode de financement participatif en lançant sa campagne Kickstarter. Un pragmatisme qui sera de mise désormais.

Ce mois de mai ne sera visiblement pas celui de la reprise mais celui de l'inventaire, un inventaire général qui nécessitera de repenser les modèles économiques.

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