Au Front : "Le tourisme, ressort de la reprise et base de la confiance"

LE MONDE D'APRES. Pendant toute la durée du confinement, La Tribune ouvre ses colonnes à l’entrepreneur bordelais Guillaume-Olivier Doré pour "Au Front", une chronique quotidienne sur les initiatives locales face à la crise sanitaire et économique, pour préparer la riposte et bâtir le monde d'après.
Au Front : une chronique quotidienne le temps du confinement pour présenter des initiatives locales et régionales qui préparent le monde d'après la pandémie.
"Au Front" : une chronique quotidienne le temps du confinement pour présenter des initiatives locales et régionales qui préparent le monde d'après la pandémie. (Crédits : Raising the Flag on Iwo Jima, by Joe Rosenthal. 1945)

Le 11 mai, nous serons tous entrés en phase de déconfinement ! Nous aurons ce mardi soir plus d'information sur les modalités pratiques de cette période cruciale pour la reprise économique, mais cette période s'annonce frustrante : gestes barrière, équipements et distanciation sociale seront de mise pour un long moment.

Enfermés pendant 60 jours dans leurs intérieurs, tous les Français vont rêver d'espace, d'horizon, de mer et de soleil. Et il faudra qu'ils en trouvent pour reprendre goût au travail et à la confiance !

Nul ne sait dans quel état réel l'économie va se trouver, mais le secteur des loisirs et de l'hôtellerie restauration est définitivement à l'arrêt depuis maintenant deux mois. Bars, restaurants, hôtels, salles de concerts, résidences de loisir, clubs de sport, tout ce pan de l'économie, composée de TPE et d'indépendants ou de franchisés, est d'ores et déjà en péril. A titre d'exemple, la perte estimée pour le secteur en Nouvelle Aquitaine est de 150 M€ par mois. Artur'In, qui commercialise des offres de gestion des réseaux sociaux pour les petits commerces et franchises, ne compte plus actuellement les demandes d'annulation contractuelles...

Pourtant, c'est ce secteur qui va se retrouver en première ligne. En première ligne pour offrir aux combattants actuels, les personnels de santé, une indispensable soupape de sécurité. A ce titre, une initiative avait été lancée par l'entrepreneur Patrick Amiel proposant au Club Med d'offrir des vacances à tout le secteur, et fortement relayée, signe que le besoin est là. En première ligne aussi pour que tous les salariés et employés des entreprises puisse respirer quelques jours avant de repartir, eux, désormais au front de ce combat économique qui nous attend.

N'en déplaise à ceux qui critiquent ces stations balnéaires : bizarrement, ils seront très heureux de pouvoir en profiter cet été sachant qu'il est plus que probable que nous devions privilégier les circuits courts.

Ces zones qui vivent essentiellement du tourisme sont doublement impactées par la crise actuelle : annulations en masses des réservations pour l'été et mise à l'arrêt de toute l'activité avant l'été. Autant dire que nous aurons du mal à trouver des lieux de villégiature pour aller s'aérer dans ces conditions : on ne compte plus les annulations des réservations AirBnB sur le Bassin d'Arcachon, les propriétaires préférant garder leur maisons pour eux...

Alors si nous voulons "avoir un été" comme disent les médias, il est temps de se saisir du problème. Et c'est à nous de soutenir nos territoires touristiques. Maintenant et sans attendre.

Lire aussi : Tourisme : la Nouvelle-Aquitaine favorable à l'expérimentation d'une ouverture maitrisée

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