Alors que le secteur de la tech est devenu le fer de lance de l'attractivité de Bordeaux en France, devant les autres capitales régionales, la crise vient de mettre un coup d'arrêt brutal à l'élan de la métropole bordelaise et de toute la région en la matière.
Tous les acteurs locaux sont mobilisés, à l'image de la French Tech Bordeaux (dont je suis l'un des vice-présidents et j'ai donc un avis partial), pour informer au mieux des dispositifs dédiés à chaque typologie d'entreprise. L'effort est général, et même si les informations sont redondantes, il est important que ces jeunes entreprises innovantes qui font l'emploi et l'attractivité de demain soient soutenues et disposent du bon niveau d'information. Bpifrance, cellules innovation des banques (il faut souligner la réactivité de la Banque populaire Aquitaine Centre Atlantique), Banque des territoires, et évidemment Région Nouvelle Aquitaine : tout le monde est sur le pont !
Les cellules d'entraide et de support se multiplient désormais : apporter aux individus isolés, déracinés de leur quotidien déjà compliqué de chef de meute, de l'écoute et de l'empathie. La French Tech Bordeaux a ouvert un "talk" hebdomadaire tous les jeudis à 16h, 321founded le fait le vendredi à 10h, les dispositifs d'accompagnement s'y mettent aussi, tel UpGrade pour le conseil régional qui ouvre son forum d'échange.
Dans ce foisonnement d'initiatives, le sujet du financement reste central : toutes ces jeunes entreprises vivent des fonds qui sont injectés par les financeurs publics et les investisseurs, individuels ou professionnels : ces fameuses levées de fonds.
Le contexte ne semble pas favorable et, pourtant, les investisseurs continuent d'être là : Aquiti, le bras armé de la région, est en train de mettre des moyens supplémentaires pour soutenir ses champions, Bpifrance irrigue les jeunes entreprises innovantes et les banques s'y sont mises aussi.
Au delà des grands principes, ce sont les jeunes entreprises en "attelage léger" qui seront les plus à même de passer cette guerre économique. Compliqué en effet pour une startup qui vient de passer en hyper croissance de vivre un arrêt brutal et de redémarrer facilement.
La réalité est aussi que certains capitaines de bateaux découvrent qu'ils ne sont pas fait pour naviguer en haute mer dans une telle tempête : le retour aux fondamentaux, au "must have" business et au bon sens des entrepreneurs expérimentés fera partie des critères des investisseurs. Ceux qui cochent ces critères bouclent leurs tours de table en ce moment même !
Il reste à irriguer le segment de ces toutes petites entreprises technos, ces graines d'un futur prometteur, celles qui sont portées par quelques entrepreneur(e)s, que ce soit sur secteur technologique ou du secteur de l'ESS (économie sociale et solidaire). Rien (pour l'instant) pour eux dans toutes ces initiatives de financement, mais nul doute que cela va venir.
Donc oui, le financement des startups continue et continuera, mais avec des grilles de critères différents. Probablement la fin d'une mode... Et de quoi redonner du sens au soutien de la Métropole et de la Région en la matière.
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