Air France-KLM stabilise son programme hiver au départ de Bordeaux

Navette entre Bordeaux et Orly maintenue à 10 fréquences en semaine et renforcée le samedi, stratégie commerciale offensive... Jennifer Mazet, nouvelle directrice des ventes d'Air France-KLM en Nouvelle-Aquitaine, présente à La Tribune la stratégie de la compagnie aérienne au départ de Bordeaux. Si le trafic est en baisse de 3 % depuis le début de l'année, le taux de remplissage s'améliore et l'offre future en sièges reste stable.

Arrivée à Bordeaux en septembre dernier, Jennifer Mazet a pris il y a quelques jours le poste de directrice des ventes d'Air France-KLM en Nouvelle-Aquitaine, succédant à Frédéric Alory. "Cela fait également un an que nous avons déployé notre nouveau concept d'agence dans celle qui est installée allées de Tourny. C'est un vrai succès avec des entretiens clientèle en hausse de 6 % et un chiffre d'affaire qui a progressé de 11 % depuis janvier", relève-t-elle. Signe que le point de vente physique n'est pas mort auprès d'une clientèle plutôt premium à la recherche de conseils et de services, en témoigne la progression du panier moyen. Au moment de dévoiler le programme hiver d'Air France-KLM au départ de Bordeaux, Jennifer Mazet lève d'emblée le voile :

"Je suis ravie de pouvoir annoncer le maintien des 10 fréquences par jour de la Navette entre Bordeaux et Paris Orly. Nous ajoutons même deux fréquences le samedi, en passant à sept fréquences, et nous maintenons les cinq du dimanche. Par ailleurs, nous rajoutons une fréquence le samedi vers Paris Charles de Gaulle."

L'évolution de la Navette vers Orly était un sujet forcément attendu par les milieux d'affaires bordelais. Comme attendu, elle a été impactée par la mise en fonction de la ligne à grande vitesse ferroviaire entre Bordeaux et Tours, plaçant la métropole girondine à 2h04 de Paris. Mais sans doute moins que certains le prédisaient, de la même manière que les bureaux de Mérignac et de l'Ouest de l'agglomération ne se sont pas vidés au profit d'Euratlantique, immense opération urbaine créée autour de la gare. De 14 fréquences, Air France était descendue à 10. Chiffre aujourd'hui conforté.

"Globalement, depuis le début de l'année, le trafic toutes lignes cumulées au départ de Bordeaux enregistre une légère baisse de 3 % mais un coefficient de remplissage en hausse d'un point, à 75 %. Vers Paris, nous avions diminué l'offre de 8 % mais le recul du trafic n'est que de 3 %." Air France-KLM ne communique plus, depuis deux ans, sur la répartition du trafic entre Orly et Charles-de-Gaulle. Mais l'érosion du trafic liée à la concurrence du train semble désormais sous contrôle. Comment ? "Nous avons repris la parole sur le court-courrier, beaucoup travaillé avec l'équipe commerciale, et lancé une nouvelle offre tarifaire, avec notamment un plus grand panel de tarifs à l'instant T. Nous avons également revu la carte abonné et offert des services supplémentaires", avance Jennifer Mazet, qui souligne également que "les lignes saisonnières vers Athènes, avec un coefficient de remplissage de 89 % et celles vers la Corse, ont très bien marché. Quant au long courrier, qui reste prépondérant puisqu'il représente 60 % de notre chiffre d'affaires, notre part de marché augmente de 3 % depuis janvier."

Offre stabilisée, offensive sur les ventes

La directrice des ventes Nouvelle-Aquitaine annonce également "le maintien des fréquences vers le hub international qu'Amsterdam-Schiphol, ainsi que les six fréquences quotidiennes vers Lyon, les trois vers Marseille et Lille, et celle de Nice. En revanche nous arrêtons Düsseldorf qui était à moins de 50 % de remplissage."

Concurrencée sur la desserte de Paris par le train, Air France-KLM voit également le projet de Bordeaux-Londres via le tunnel sous la Manche en moins de 5 heures avancer. Cet été, Thalys a également connecté la capitale girondine à Bruxelles en quatre heures. "Il s'agit de deux lignes qui étaient déjà très concurrentielles, sur lesquelles notre part de marché est déjà assez faible", note Jennifer Mazet, laissant entendre qu'Air France-KLM ne se bagarrera pas outre-mesure sur ces destinations. La stratégie ne sera pas non plus de multiplier les nouvelles lignes, le programme hiver ne comportant aucune nouveauté sur ce plan.

L'offensive sera surtout commerciale. "Notre ambition est de continuer notre progression sur le segment premium, pour lequel notre chiffre d'affaires a déjà progressé de 10 % depuis janvier dernier. Cela passe par un travail sur la clientèle corporate mais aussi loisirs, qui fait partie de nos objectifs de développement. Nous renouvelons des cabines de nos appareils, plusieurs salons voyageurs, nous investissons dans la gastronomie. A ce titre, ce sera d'ailleurs la cheffe de Biarritz Andrée Rosier, doublement étoilée du Guide Michelin, qui fera les menus des cabines business de novembre à février 2020. Nous voulons également mieux faire connaître nos offres aux PME ainsi qu'aux startups car on se rend compte qu'ils ne les connaissent pas forcément."

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