Tourisme : "Bordeaux est encore très loin de la saturation" (3/8)

Arrivé il y a six mois à la direction générale de l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, Olivier Occelli livre son éclairage sur la montée en puissance du tourisme dans la métropole bordelaise. Voici le 3e volet de notre enquête dédiée aux mutations du tourisme.
Olivier Occelli, directeur général de l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole
Olivier Occelli, directeur général de l'Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole (Crédits : OTCBM)

Quel regard, forcément neuf, portez-vous sur la dynamique bordelaise ?

"Déjà, il faut bien avoir en tête que le tourisme à Bordeaux est encore très jeune, environ dix ans. Pendant longtemps, il a uniquement été associé au vin. La ville s'est transformée au moment où le tourisme urbain et les courts séjours se sont développés, en même temps que la digitalisation des services et l'émergence des vols low cost. Bordeaux est réellement arrivée à ce moment-là sur le marché du tourisme. La croissance est donc très importante mais nous avons encore des marges de progression. Le développement du tourisme d'affaires nous permet également de lisser le visitorat sur l'année et de renforcer les périodes creuses. Tous les deux ans, nous mesurons le ressenti des habitants vis-à-vis du tourisme et tous les voyants sont au vert. Nous sommes encore très loin de la saturation. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas être vigilant."

Comment voulez-vous justement piloter ce sujet ?

"En nous appuyant sur des chiffres, des éléments concrets. Aujourd'hui le tourisme est la 3e économie de la métropole, après le vin et l'aéronautique. C'est une manne très importante mais nous devons rester attentifs aux signaux. Encore une fois, on est très loin d'un effet de saturation. Un des objectifs est justement de mettre en relation les visiteurs et les habitants. Après tout les Bordelais sont nos premiers ambassadeurs : dans le cadre du tourisme d'agrément, 40 % des visiteurs qui y sont de passage dorment dans le secteur non-marchand, autrement dans la famille ou chez des amis."

Quelles pistes voulez-vous explorer pour le futur ?

"Il nous faut sans doute travailler spécifiquement certaines cibles et également garder un peu plus longtemps les visiteurs. Pour cela nous avons de vrais atouts : Bordeaux a la chance d'avoir à proximité plusieurs vignobles, l'océan et le Bassin d'Arcachon, et aussi les Charentes ou le Pays basque qui, aux yeux des touristes américains par exemple, sont des territoires tous proches. Nous devons continuer à irriguer les territoires et continuer à nous doter d'outils. Au plan de la Gironde par exemple, tous les opérateurs pourront bientôt faire remonter leurs produits sur la plateforme visiter-bordeaux.fr, commune avec le Comité départemental du tourisme."

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Cet article est le 3e volet de notre enquête sur les mutations du tourisme parue en kiosques dans l'Edition Bordeaux de l'hebdomadaire La Tribune. Vous pouvez vous abonner ici. A lire aussi :

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