G20 des jeunes entrepreneurs : les propositions des dirigeants de Nouvelle-Aquitaine

Trois entreprises de Nouvelle-Aquitaine ont participé au G20 des jeunes entrepreneurs, les 16 et 17 mai au Japon. Les dirigeants de Samboat, Domalys et AIO faisaient partie des 36 chefs d'entreprises présents.
Cyril Dané (AIO), Nicolas Cargou (Samboat) et Maximilien Petitgenet et Arnaud Billaud (Domalys)
Cyril Dané (AIO), Nicolas Cargou (Samboat) et Maximilien Petitgenet et Arnaud Billaud (Domalys) (Crédits : DR)

"Imaginer une économie capable de garantir un avenir durable" : pendant deux jours, des centaines de chefs d'entreprise du monde entier ont planché sur cette thématique centrale, à Fukuoka au Japon lors du G20 des jeunes entrepreneurs. L'événement a pour but de formuler des recommandations qui seront présentées aux chefs d'Etat présents au prochain G20 (qui aura lieu en France, à Biarritz) et aux grands dirigeants du B20. Samboat, plateforme permettant la location de bateaux entre particuliers, AIO, qui travaille sur l'usine du futur et Domalys, qui imagine des produits connectés en direction du marché de la silver économie tels que sa lampe Aladin, étaient présents au rendez-vous.

Cofondateur de la startup bordelaise Samboat, Nicolas Cargou est rentré "ravi d'avoir été sélectionné et d'avoir pu rencontrer des entrepreneurs d'autres horizons. L'objectif de cet événement n'est pas de faire du business entre nous mais au contraire de partager des réflexions et de faire émerger des idées." Si le dirigeant bordelais regrette un peu n'avoir pas pu côtoyer davantage les membres des délégations étrangères lors des séances de brainstorming, il souligne l'utilité du brassage de chefs d'entreprise d'ETI, de PME et de startups.

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"Pour ma part j'ai essentiellement travaillé sur la question de l'entrepreneuriat dans l'éducation, reprend-t-il. Aujourd'hui, le sujet arrive trop tard dans le parcours des jeunes, et souvent même n'arrive jamais réellement. A titre personnel, j'ai fait un master entrepreneuriat et je n'avais jamais abordé ces problématiques dans les enseignements précédents. Je suis favorable à une sensibilisation aux possibilités de l'entrepreneuriat dès le collège, avec des interventions de dirigeants, pourquoi pas des modules entiers tournés vers le sujet, la conception de guides de base... Autant de sujets qui demandent des intervenants extérieurs à l'Education nationale. Il y a beaucoup à apprendre, beaucoup à dire : comment faire preuve de pragmatisme, comment entreprendre en boostrap, autrement dit pousser des modèles sans levée de fonds..."

Dirigeant d'AIO (70 emplois en France, en Allemagne et en Espagne), le Girondin Cyril Dané a quant à lui plaidé pour une uniformisation des statuts des entreprises. "Chaque pays a créé ses statuts et une grande confusion règne. Un statut unique, hors considération fiscale, permettrait de rendre les choses plus faciles." Le dirigeant rappelle qu' "aujourd'hui les PME représentent 80% de la croissance nette d'emploi dans les pays du G20. La voix des jeunes entrepreneurs français doit se faire entendre. Comment créer des entreprises plus responsables, plus en phase avec les défis environnementaux et sociétaux d'aujourd'hui ? Ce sommet au Japon est une vraie chance d'échanger avec les entrepreneurs des 20 pays du G20 et d'influencer nos gouvernements."

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Domalys emploie 26 personnes dans la Vienne, à côté de Poitiers, et à Boston aux Etats-Unis. Ses deux dirigeants Maximilien Petitgenet et Arnaud Billaud avaient déjà participé au G20 des jeunes entrepreneurs l'an dernier à Buenos Aires. Cette fois, ils ont phosphoré sur la question du financement de l'économie. Leur proposition : "Nous avons proposé que la notation des entreprises par la Banque de France tienne compte de critères sociaux et environnementaux, et pas seulement de ratios financiers, explique Maximilien Petitgenet. C'est facile à appliquer, ça ne coûte rien à l'Etat et cela doit permettre de favoriser les entreprises vertueuses."

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Les réflexions menées lors du G20 des jeunes entrepreneurs ont abouti à cinq recommandations officielles :

  • Soutenir la mobilité transfrontalière des jeunes entrepreneurs
  • Créer une infrastructure numérique réduisant les obstacles au financement
  • Encourager les modèles d'entreprises durables
  • Mettre en place une "gouvernance numérique"
  • Promouvoir une éducation entrepreneuriale concrète

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