"Cosme c'est un collectif de freelances structuré d'une quinzaine de membres qui ont tous d'autres activités en propre à côté. Cela nous permet d'avoir un cadre minimum pour coopérer tout en gardant notre liberté", explique Pauline Trequesser, qui a créé cette structure originale en mars 2018. Cette blogueuse trentenaire s'est faite un nom à Bordeaux à travers son blog Vélo Boulot Bordeaux dédié aux espaces de coworking et autres tiers lieux. L'entrepreneure trentenaire anime la structure et centralise la facturation et les relations avec les clients. Chaque membre du collectif perçoit une commission d'apport d'affaires de 10 % à laquelle s'ajoute 10 % pour la fondatrice. Et les équipes de freelance sont ensuite constituées à géométrie variable en fonction de la nature de la prestation à réaliser.
Depuis sa création, Cosme compte 25 clients pour un chiffre d'affaires de plus de 100.000 € de mars à décembre 2018 et un objectif de l'ordre de 300.000 € cette année. "Près de 100 % de nos clients sont dans la région bordelaise et les autres sont en Nouvelle-Aquitaine. Nous sommes intervenus auprès de grands comptes, de TPE/PME, de startups mais aussi de collectivités locales", rembobine Pauline Trequesser.
Le collectif en lui-même s'appuie sur le groupe Facebook "Freelances à Bordeaux" et ses 1.350 membres pour proposer un large panel de prestations : conseil en stratégie marketing, politique et de communication, création de contenus (réseaux sociaux, photo, vidéo, etc.), développement web, SEO et événementiel. Et les propositions ne manquent pas : "Il nous arrive de refuser des clients dans deux cas de figure : une concurrence directe entre clients et une demande de petit projet à petit budget. On ne fait pas de projets aux rabais et on privilégie la qualité parce qu'on souhaite que nos clients reviennent nous voir ensuite", fait valoir la pilote de Cosme, qui ne cache pas non plus son intérêt pour les projets liés aux tiers-lieux, à l'économie sociale et solidaire ou à l'environnement.
Un lieu mystère pour 2020
Et maintenant que le modèle Cosme a prouvé sa robustesse, le collectif réfléchit aux formes qu'il pourrait prendre à l'avenir. "Le statut de Scop [société coopérative et participative] nous fait de l'œil, le GIE [groupement d'intérêt économique] aussi mais on veut se faire accompagner pour travailler ce sujet sérieusement. L'objectif est de conserver le maximum de souplesse dans notre fonctionnement", indique Pauline Trequesser. Dans l'immédiat, Cosme ne devrait donc pas accueillir de nouveaux membres mais pourrait en revanche embaucher un salarié pour gérer le volet administratif.
Et bien que le collectif ait toujours refusé de s'ancrer dans un lieu, qu'il s'agisse de locaux en propres ou de bureaux partagés, il envisage tout de même d'ouvrir un espace au second semestre 2020 dans le centre de Bordeaux. Mais la fondatrice reste volontairement mystérieuse : "Ce ne sera pas un bureau, ni un coworking, ni un tiers-lieux, ni une pépinière ! On travaille sur autre chose avec notamment une dimension évènementielle. Mais rien n'est encore arrêté..."
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