Les trottinettes électriques Lime sont arrivées à Bordeaux

Vertes, noires et blanches, les trottinettes électriques de la startup californienne Lime ont fait leur apparition ce mercredi matin dans les rues de Bordeaux. Sans prévenir de l'ouverture de son service dans la capitale girondine, la société a déployé 120 trottinettes, que les utilisateurs de l'application peuvent géolocaliser, emprunter et redéposer où bon leur semble. Il s'agit d'un test effectué par Lime, qui évalue la viabilité de l'activité à Bordeaux, d'après la Métropole.
Lime a déployé 120 trottinettes électriques à Bordeaux
Lime a déployé 120 trottinettes électriques à Bordeaux (Crédits : La Tribune / Mikaël Lozano)

Le service était - très - attendu par les amateurs de deux-roues. Après les vélos en libre-service Indigo Weel et les scooters électriques Yugo que l'on peut repérer grâce à une application et emprunter au moyen de son smartphone, une autre société se positionne à Bordeaux sur le créneau très en vogue du free floating, permettant aux utilisateurs de redéposer leur moyen de locomotion dans la rue, sans les accrocher à une borne. Après avoir déployé son service à Paris fin juin, Lime est arrivé à Bordeaux ce matin. La startup californienne a déployé près de 120 trottinettes électriques, repérables et déblocables grâce à l'application du même nom, en scannant un code-barre. Il faut avoir au préalable créé un compte et indiqué un moyen de paiement. Chaque location coûte 1 € auquel, il faut rajouter 0,15 € par minute d'utilisation. Fabriquée par Segway, la trottinette dispose d'une autonomie maximale de 50 km et d'une vitesse de pointe de 24 km/h. A Paris, Lime cherche actuellement des particuliers qui accepteraient, contre rémunération, de recharger à leur domicile les trottinettes pendant la nuit avant de les remettre dans la rue, à un endroit prédéterminé, avant 7h du matin le lendemain. Il est probable qu'elle en fasse de même à Bordeaux.

Pour limiter les problèmes de vol et de dégradations, qui pèsent lourdement dans les résultats des acteurs de la mobilité en libre-service, les trottinettes électriques sont généralement récupérées chaque soir par Lime, rechargées puis réparées, et remises en circulation le lendemain matin. Il n'est donc pas possible de rentrée d'une soirée en Lime... ou de profiter de la pénombre pour en privatiser une.

Bordeaux Métropole n'est pas impliquée puisque ce type d'offres est déployé par des entreprises privées. Mais la collectivité précise tout de même qu'elle a été prévenue récemment par Lime de l'initiative, et que la startup est en phase de test à Bordeaux. Ce qui veut dire que si les résultats ne sont pas au rendez-vous, ou que la casse est trop importante, les engins verts, noirs et blancs disparaîtront du paysage bordelais aussi vite qu'ils sont arrivés.

Lime Bordeaux

Il est possible d'emprunter une trottinette en scannant le QR code qui est présent sur le guidon de l'engin (photo La Tribune / Mikaël Lozano)

Opérant déjà dans plus de soixante villes américaines, Lime a débuté son offensive européenne il y a quelques mois. La startup a bouclé cet été un tour de table de 335 millions de dollars auprès d'Alphabet, la maison-mère de Google, et d'Uber. Deux acteurs qui s'intéressent de près à la question de la mobilité sur les courtes distances, dite du dernier kilomètre. Uber notamment est soupçonné de vouloir prendre le marché des trottinettes électriques en s'appuyant sur les synergies évidentes qui peuvent exister avec son service de transport à la demande. De là à imaginer des chauffeurs Uber qui récupèrent les trottinettes, les glissent dans leur coffre, les rechargent chez eux et les redéploient le lendemain matin aux endroits prévus... il n'y a qu'un pas que la startup américaine franchira peut-être.

Vers une interdiction des trottinettes électriques sur les trottoirs

Ministre des Transports, Elisabeth Borne a, il y a quelques jours, annoncé sur Europe 1 vouloir légiférer sur la question des trottinettes en libre-service pour interdire à leurs utilisateurs de stationner et rouler sur les trottoirs. "Dans le projet de loi que je présenterai fin octobre, on adaptera aussi le code de la route pour dire que ces engins électriques, qui peuvent rouler très vite, ne doivent pas être sur les trottoirs, mais sur la chaussée ou les pistes cyclables", explique-t-elle.

D'autres villes ont déjà pris des mesures contre ce type de service. San Francisco a ainsi, en juin dernier, interdit les trottinettes de Lime et de ses concurrents Spin et Bird, tant les engins laissés sur les trottoirs ennuyaient les piétons, en attendant qu'un code de bonne conduite soit respecté.

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Commentaires 3
à écrit le 29/09/2018 à 11:11
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Encore une élucubration de bobos, avec l'argent du contribuable, pour du matériel américain, avec dégradation et vols assurés.

à écrit le 26/09/2018 à 23:08
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Les déplacements vélo ou déplacements piétons sont dangereux. Je pratique essentiellement le vélo et les vélos électriques ou trottinettes électriques roulent très vite sans utiliser de sonnette pour avertir un dépassement. D'ailleurs, je trouve dépl...

à écrit le 26/09/2018 à 16:28
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Comme toujours Bordeaux laisse faire n'importe quoi. Aucune règle. Pas de casque. Pas de plaque d'immatriculation... ça promet quelques beaux accidents quand on voit déjà le comportement délirant des cyclistes dans le centre depuis 3 ans. Les pistes ...

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