Orange se réinvente dans le numérique et recrute

Depuis quelques années, les entreprises du monde des télécoms se diversifient et proposent à leurs clients d'autres services que les classiques forfaits téléphoniques et internet. Un déploiement vers les objets connectés qui ouvre de nouvelles perspectives de métiers, qui par ailleurs tente de se féminiser.
Vincent Bouyer, directeur d’Orange Sud-Ouest et Laurence Thouveny, directrice clients grand public d’Orange France
Vincent Bouyer, directeur d’Orange Sud-Ouest et Laurence Thouveny, directrice clients grand public d’Orange France (Crédits : Mila Ta Ninga)

Les opérateurs télécoms ont dû se mettre à la page en termes de recrutement. Les besoins des entreprises ont changé, tout comme les besoins des employés. Avec le déploiement futur de la 5G ou encore de la fibre sur la région Nouvelle-Aquitaine dans les prochaines années, les recruteurs sont à la recherche de profils ayant de nouvelles compétences, afin de répondre aux demandes des clients. C'est ce qu'est venu présenter Orange à Bordeaux, lors de l'événement Hello Jobs.

Le métier de développeurs software, par exemple, existe depuis longtemps mais il a évolué ses dernières (et prochaines) années pour répondre au mieux aux besoins clients qui demandent des interactions de plus en plus précises.

"Avant, nous faisions des produits  « jetables ». Maintenant nous faisons des produits qui peuvent évoluer dans le temps. De la même manière que nous sommes capables de mettre à jour une application, nous pouvons le faire avec n'importe quel produit. Les développeurs ne répondent plus à un simple cahier des charges, ils doivent intégrer les besoins évolutifs des clients", assure Laurent Marchou, le directeur IoT & Robots au Technocentre d'Orange.

Demain l'innovation aura également besoin de spécialistes en data mining (extraction de connaissances à partir de données). En concertation avec plusieurs géants du net, il sera possible de "proposer le bon service à la bonne personne au bon moment" précise Laurent Marchou "sachant qu'aujourd'hui les clients sont très exigeants sur la réponse, la qualité d'écoute et la réactivité d'une entreprise".

Manque de personnel formé

Les besoins des recruteurs sont de plus en plus précis, mais les forces vives restent encore une denrée rare.

"Nous sommes de plus en plus à la recherche d'ingénieurs qualifiés pour poursuivre notre déploiement. Que ce soit dans nos magasins, en relation clients ou encore sur la partie des réseaux et informatique. Les besoins en cybersécurité, intelligence artificielle ou encore big data sont énormes", précise Vincent Bouyer, le directeur Orange Sud-Ouest.

Architecte de solution, data scientist, ingénieur de recherche, intégrateur plateforme et réseaux, ingénieur sauvegarde... Pour la cybersécurité par exemple : "Aujourd'hui il n'y a pas assez de jeunes ingénieurs formés et diplômés pour répondre à nos besoins", analyse Laurent Marchou. "Pour le moment, nous pouvons les former en interne."

Les futurs métiers de l'innovation numérique sont en constante évolution, poursuit Laurent Marchou :

"Je suis persuadé que demain, les responsables marketing produits vont devoir savoir coder. Nous avons encore 70 à 80 % de métiers qui n'existent pas aujourd'hui. C'est une marge de manœuvre qui offre des opportunités de business énorme à tout entrepreneur. Nous accompagnons déjà des entreprises à la transition digitale."

La diversité de génération est un des modèles suivis par Orange dans ses recrutements, tout comme la diversité de genre. "Nous portons une attention très particulière au recrutement des femmes, particulièrement dans le domaine réseaux et technique", précise Laurence Thouveny, directrice clients grand public d'Orange France. Non pas en termes de pourcentage mais réellement en termes de qualification."

Pourtant aujourd'hui le compte n'y est pas. Même si sur les 6.000 salariés en région Nouvelle-Aquitaine, près de 40 % sont des femmes. Les postes occupés ne sont pas dans les filières techniques ou référencés comme tel. Y aurait-il encore des freins psychologiques autant de la part des femmes que des hommes ? Orange tente d'y répondre en formant des techniciennes et chargées d'affaires en contrat professionnel. "60 femmes sont déjà passées dans ces classes et 88 % ont accepté d'être embauchée en CDI, se targue Vincent Bouyer.

Aujourd'hui dans le Sud-Ouest, Orange entend poursuivre sa politique d'égalité homme-femme dans l'entreprise. "Cet objectif est tourné sur trois axes. L'amélioration des carrières, l'accès à responsabilités pour les femmes à travers des programmes de mentoring (coaching particulier avec d'autres salariés de l'entreprise), l'accès aux femmes à des contrats professionnels et des ateliers de sensibilisation au sexisme au travail", précise le directeur d'Orange Sud-Ouest.

Aujourd'hui, Orange emploie 150.000 salariés dans le monde, dont 91.000 en France et 6.000 dans la région Nouvelle-Aquitaine.

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Commentaires 3
à écrit le 29/05/2018 à 9:43
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Si vous voulez rejoindre une entreprise ou la meritocratie est inexistante la valeur travail totalement dévalorisée et où l’avancement et la promotion est déconnectée des compétences et des performances alors allez y foncez, faudra juste ne pas être ...

à écrit le 29/05/2018 à 9:41
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Si vous voulez rejoindre une entreprise ou la meritocratie est inexistante la valeur travail totalement dévalorisée et où l’avancement et la promotion est déconnectée des compétences et des performances alors allez y foncez, faudra juste ne pas être ...

à écrit le 27/05/2018 à 22:59
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Si vous voulez rejoindre une entreprise où la meritocratie est inexistante, la valeur travail totalement dévalorisée et où l’avancement est complètement déconnecté de la compétence et des résultats alors allez y foncez faudra juste pas être trop rega...

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