Le 1er parc à thème des cultures aéronautiques à Mérignac : un projet prêt à décoller

Il ne s’agira pas d’un musée mais du premier parc à thème des cultures aéronautiques. Le projet Tarmaq dévoilé au Salon du Bourget en juin dernier prend officiellement forme. Présenté aujourd’hui par le maire de Mérignac et le directeur d’Aérocampus Aquitaine, il a pour ambition d’associer loisirs, formation, tourisme industriel, vitrine technologique et patrimoine. Le but : créer une vitrine des savoir-faire aéronautiques et spatiaux à Mérignac.
Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq pour Aérocampus.
Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq pour Aérocampus. (Crédits : HL)

"Il se passe beaucoup de choses sur notre territoire. Le bassin aéronautique de Mérignac accueille de grandes entreprises au rayonnement international. 10.000 emplois sont liés au secteur aéronautique. Il y a aussi l'aéroport sans oublier l'Opération d'intérêt métropolitain (OIM) Bordeaux Aéroparc. La question était de savoir comment valoriser davantage cette zone" déclare d'entrée de jeu Alain Anziani.

Pour le maire de Mérignac, le constat est toutefois clair :

"Il manque à ce territoire un volet formation, un aspect grand public et une partie démonstration des industriels".

D'où l'idée de créer à Mérignac, à proximité des entreprises Dassault et Thales, le premier parc à thème européen dédié à la culture aéronautique, l'idée étant de permettre l'apprentissage de l'aéronautique à tous les âges. Son nom pour le moment : "Tarmaq avec le Q de Aquitaine" précise Jérôme Verschave, directeur du Centre de formation dédié aux métiers de la maintenance aéronautique, Aérocampus Aquitaine, lancé par la Région en 2011 à Latresne en Gironde.

Union sacrée autour du projet

Le projet Tarmaq avait été dévoilé en avant-première au Salon du Bourget mais un pas de plus a été franchi aujourd'hui avec la réalisation d'une étude de faisabilité financée par la Région Nouvelle-Aquitaine, la ville de Mérignac, Bordeaux Métropole et des industriels de l'aéronautique (Dassault, Thales et Sabena technics). "Nous n'en sommes pas encore à des décisions stratégiques. On met simplement sur la table ce formidable projet" précise Alain Anziani qui ajoute que "tout le monde fait front commun sur ce dossier."

Il insiste également sur un point : ce ne sera pas un musée. "L'ambition est de porter les savoir-faire industriels aquitains aussi haut que la Cité du vin dans son domaine" explique de son côté Aérocampus. Le projet comporte donc 4 dimensions. Il s'agit d'associer loisirs, formation, tourisme industriel, vitrine technologique et patrimoine en accueillant notamment le Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine. L'espace pédagogique et formation proposera par exemple un espace interactif des métiers de l'aéronautique autour d'un vrai avion. L'espace loisirs proposera un parcours "pilote de chasse", un simulateur d'avion de ligne, des jeux d'arcade, un cinéma vertical, du pilotage de drones loisirs.

A cela, s'ajouteront des hôtels, des restaurants. "Nous débuterons avec un parc de 9 à 10 hectares maîtrisé à 50 % par les pouvoirs publics, puis 15 hectares en comptant les réserves foncières à côté" révèle Jérôme Verschave. Une construction de 35.000 m2 est prévue.

Un budget de 70 M€

Le budget total est estimé à 70 M€. Reste dans les prochains mois à régler la question du foncier et à boucler le tour de table financier.

"Mais c'est un projet qui doit s'autofinancer dans son fonctionnement. Le but était de trouver un modèle économique qui fonctionne sans moyens supplémentaires des collectivités" explique Jérôme Verschave.

Les tarifs sont d'ores et déjà connus. Ce sera 10 euros pour la visite simple, 20 euros en ajoutant la partie loisirs, 25 euros en incluant également le volet tourisme industriel et donc la présentation de produits de pointe fabriqués par les industriels du territoire (cockpits d'hélicoptères, propulseurs de fusée ariane, avions d'affaire...). A la fois ludique et spécialisée, cette cité s'adressera autant aux professionnels qu'au grand public. Les lieux devraient accueillir 200.000 visiteurs par an dès la troisième année d'exploitation et généreront une centaine d'emplois. Le lancement n'est pas prévu avant 2021.

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