L'Arena de Bordeaux Métropole ouvrira ses portes le 24 janvier

C'est Depeche Mode qui inaugurera cette nouvelle salle de spectacles située à Floirac et dessinée par l'agence de Rudy Ricciotti. L'Arena coûtera 57 M€ à Bordeaux Métropole qui en deviendra propriétaire dans 17 ans. L'enceinte pourra accueillir jusqu'à 11.300 spectateurs pour des concerts, spectacles et compétitions sportives. 60 dates sont déjà confirmées.
A compter du 24 janvier 2018, la Bordeaux Métropole Arena pourra accueillir jusqu'à 11.300 spectateurs.
A compter du 24 janvier 2018, la Bordeaux Métropole Arena pourra accueillir jusqu'à 11.300 spectateurs. (Crédits : Lagardère Unlimited - Agence Rudy Ricciotti)

Après le pont Jacques Chaban-Delmas, le stade Matmut Atlantique et la Cité du vin et avant le pont Simone Veil, l'agglomération se dote d'un nouvel équipement métropolitain. La Bordeaux Métropole Arena ouvrira les portes de ses 17.000 m2 à Floirac le 24 janvier.

"C'est une concrétisation du rééquilibrage des grands équipements vers la rive droite de la métropole. Cet espace culturel manquait à Bordeaux, à la métropole, au département et peut-être même à la région", se félicite Jean-Jacques Puyobrau, le maire (PS) de Floirac.

Un bijou à 75 M€

Décidé à l'été 2012, le chantier de l'Arena a fait l'objet en avril 2014 d'un contrat de concession de 20 ans confiant la conception, la construction et l'exploitation de l'Arena au groupement SENSO constitué de :

  • Lagardère Live Entertainment (pilotage et exploitation) ;
  • Bouygues Bâtiment Centre Sud-Ouest (conception et construction) ;
  • l'agence Rudy Ricciotti (architecture).

Le coût du projet s'élève à 75 M€ TTC dont 57 M€ à la charge de Bordeaux Métropole (49 M€ ont été versés à la livraison en décembre 2017 et 8 M€ le seront à la réception de l'équipement à l'issue des 17 années d'exploitation par le concessionnaire privé). De son côté, le groupement privé apporte 18 M€. Le chantier s'est semble-t-il bien déroulé puisque le calendrier a été tenu et qu'un surcoût de seulement 0,1 % a été enregistré, lié aux nouvelles mesures de sécurité. Le bâtiment est certifié HQE (haute qualité environnementale) et devrait générer une quinzaine d'emplois.

Arena Floirac

"Tout l'intérêt de ce type de marché est de laisser au privé tous les risques de l'exploitation", fait-on valoir du côté de la métropole, assurant qu'il n'y aura aucune autre contribution publique à verser. "Le contrat prévoit que nous récupérerons un équipement en état quasi-neuf dans 17 ans. Il y a des clauses de maintenance, d'entretien et de qualité environnementale qui feront l'objet de bilans annuels", explique Alain Juppé, le président (LR) de l'agglomération. Et si l'exploitant dépasse ses objectifs, la collectivité pourra récupérer des recettes supplémentaires.

Pas de "naming" dans l'immédiat

Tout comme le nouveau stade avant lui, l'Arena semble éprouver quelques difficultés à attirer des sponsors pour accoler une marque à son nom. Le "naming" reste dans le plan de financement de Lagardère mais aucun nom, ni montant n'est évoqué pour l'instant.

En ce qui concerne la programmation, 60 dates sont d'ores et déjà officiellement arrêtées pour 2018 et l'exploitant vise une centaine de dates en rythme de croisière. Du côté de la métropole, on glisse que ce nombre pourrait être approché dès cette année et l'objectif affiché est de 430.000 spectateurs d'ici au 31 décembre. De Depeche Mode au Lac des Cygnes, en passant par Shaka Ponk, Jamel Debbouze, Indochine, Michel Sardou et le Cirque du Soleil, il y en aura pour tous les goûts. Et si aucune compétition sportive n'est encore confirmée, l'Arena est aux normes pour recevoir des rencontres de basket, handball, volley, tennis, boxe, équitation et même certains sports mécaniques.

Arena 2

Dotée d'une capacité modulable de 2.500 à 11.300 spectateurs, l'Arena devrait accueillir dans la grande majorité des évènements moins de 7.000 personnes.

Des incertitudes sur l'accessibilité

Cependant, le parking payant (12 €, sur réservation uniquement) ne pourra contenir que 960 véhicules et 500 arceaux pour vélos. Pas de quoi inquiéter la Métropole, malgré les gros ratés en 2015 pour accéder au nouveau Stade lors des premières rencontres.

"La desserte en transports publics ne sera optimale qu'avec le pont Simone Veil et son BHNS [bus à haut niveau de service] en 2020", reconnaît Christophe Duprat, maire de Saint-Aubin de Médoc, vice-président (LR) de Bordeaux Métropole en charge des transports et du stationnement. "Mais notre message est d'ores et déjà de dire aux spectateurs de privilégier les transports en commun !"

Pour tenter de convaincre les spectateurs de laisser leur voiture à la maison, 140 places de stationnement temporaires sont prévues en renfort et un "pass Arena aller/retour" sera mis en place au tarif "préférentiel" de 3 € (au lieu de 3,20 €) pour accéder à la nouvelle salle en bus ou via des navettes depuis la place Stalingrad. Pas sûr que cela soit suffisant. "Si d'autres opportunités foncières se présentent d'ici 2020 pour créer d'autres parkings, on agira. Et on ajustera le dispositif au fil de l'eau en fonction des retours et des besoins", promet Christophe Duprat. En attendant, les polices municipales de Bordeaux et Floirac seront chargées de sanctionner tout stationnement non autorisé aux abords de l'Arena.

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