Paravol, un sticker pour contrer les vols et recels de vélos

Par Céline Lanusse  |   |  572  mots
Un sticker, noir ou blanc, posé sur le vélo, matérialise son enregistrement par le numéro de série pour faciliter son identification.
Le vélo fait de plus en plus d'adeptes à Bordeaux. Dans la foulée de ces nouvelles habitudes de déplacements, des sociétés se créent pour proposer de nouveaux services et équipements. Exemple avec Paravol, qui a mis au point un sticker pour lutter contre le vol et le recel.

150.000 vélos sont retrouvés chaque année. Comment les rendre à leur propriétaire ? Mission des plus compliquées quand il faut les identifier. Isabelle Le Gall, qui était gestionnaire de sinistres dans les assurances des vélos, en sait quelque chose. C'est ainsi qu'elle a eu l'idée de créer Paravol, qui propose aux cyclistes d'enregistrer leur vélo sur Internet grâce à leur numéro de série, en lien avec le sticker qu'ils ont mis au point, vendu dans les rayons antivol des vélocistes. Objectif : lutter contre le vol et le recel.

Si des associations proposent déjà de graver les cadres des vélos (c'est le cas de Bicycode), Paravol (nom commercial de la société Malinéo, basée à Talence) n'intervient pas sur le cadre. Elle propose une étiquette dotée d'un QR Code. Concrètement, le cycliste achète Paravol (en boutique ou sur Internet), entre le numéro de série de son vélo sur le site Internet et active le sticker. Si le vélo est perdu ou volé, celui qui le trouve flashe le QR Code, peut appeler directement Paravol ou vérifier le numéro de série sur Paravol pour savoir si le vélo a été volé. La société, créée en janvier, a lancé ses premiers produits en mars. 5.000 unités ont été fabriquées. Le prix : 11,90 €, dégressif en fonction du nombre d'unités achetées.

Services étendus

"En cas d'achat d'occasion sur Internet, on peut vérifier si ce n'est pas un vélo volé pour éviter le recel. Le numéro de série suffit, même si le sticker ne figure plus sur le vélo. Notre rêve est que tous les cyclistes aient le réflexe d'enregistrer leur vélo pour assainir ce système où il y a beaucoup de vélos volés", témoigne Isabelle Le Gall.

Isabelle Le Gall argumente que la pose du sticker Paravol est dissuasif pour les raisons évoquées précédemment. Celui-ci ne peut s'enlever facilement. Fabriqué en acétate (utilisé dans l'aéronautique par exemple), il résiste à de forts écarts de température et reste très difficile à arracher.

Parmi les autres services associés à l'achat du sticker : la possibilité d'enregistrer sur le site Paravol la date d'achat, la facture, le ticket de caisse, etc., services destinés à faciliter les démarches auprès de son assureur en cas de vol ; il est également proposé de stocker la garantie, ainsi qu'une photo du vélo.
La société, qui a contacté les vélocistes mais aussi les offices de tourisme qui disposent de flottes de vélos électriques, compte déjà une vingtaine de revendeurs. Pour elle, les vélocistes sont utiles pour la communauté puisqu'ils peuvent regarder sur le site de Paravol si le vélo qu'ils ont en réparation est volé. La société souhaite également sensibiliser les polices municipales  à l'existence de Paravol et la possibilité de retrouver les propriétaires de vélos qui auront été enregistrés sur le site.
Dernier service proposé : si le propriétaire d'un vélo retrouvé n'a pas la possibilité d'aller le chercher, Paravol propose pour un service facturé jusqu'à 50 € d'assurer la prestation.
La société envisage à l'avenir d'étendre ce système à d'autres objets nomades comme les téléphones via le numéro de série.