Gestion de résidences : le bordelais Nemea veut doubler son chiffre d’affaires d’ici 2020

L’opérateur de résidences services Nemea annonce ses ambitions pour 2020. Le groupe bordelais prévoit de développer ses branches affaires et surtout étudiants et de se positionner sur deux nouveaux marchés : les résidences seniors et les auberges de jeunesse. Nemea, qui a prévu de doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2020, va recruter.
Pascal Recorbet, président et fondateur du groupe Nemea, créé en 1994.

Il le reconnait lui-même, le fondateur du groupe bordelais Nemea, Pascal Recorbet, prend rarement la parole pour parler de son entreprise.

"C'est d'ailleurs pour cela qu'on est peu connu. Notre entreprise, créée il y a 25 ans, gère pourtant 70 résidences en France dont 37 dédiées aux touristes, 22 aux étudiants et 8 aux affaires."

Les résidences tourisme 70 % du CA

Après l'ouverture d'une première résidence de tourisme en 1994 dans les Pyrénées, Nemea poursuit aujourd'hui le développement régulier de sa branche historique qui a représenté 70 % du chiffre d'affaires en 2016 mais son ambition est aussi de renforcer ses branches affaires (2005) et surtout étudiants (2012). En septembre prochain, Nemea ouvrira ainsi 7 nouvelles résidences étudiantes dans les principales zones universitaires françaises. Objectif : atteindre 44 sites d'implantation d'ici à 2020.

Pour les résidences étudiantes, Pascal Recorbet prévoit d'ailleurs de lancer un nouveau service : le coaching. "Concrètement, les étudiants de 4e année pourront aider les plus jeunes qui auraient besoin d'être accompagnés. C'est du tutorat en quelque sort. L'étudiant sera payé par Nemea."

Objectif : doubler son CA et ses effectifs

"De manière générale, on est sur une bonne voie. Notre chiffre d'affaires à 37 millions d'euros en 2016 devrait atteindre 46 millions cette année soit une croissance de 20 % en un an. Notre objectif est ensuite de parvenir à 80 millions en 2020", précise Pascal Recorbet.

De la même manière, le nombre de collaborateurs devrait doubler. "Avec 50 personnes basées au siège de Mérignac, l'idée est de parvenir à 80 ou 100 dans les deux ans." Des recrutements sont également prévus partout en France. "Du comptable au responsable de résidence, nous aurons des besoins sur tous les profils mais ce qui primera lors de l'embauche, c'est d'avoir les yeux qui pétillent."

De nombreux nouveaux projets de résidences sont en effet en cours. Une douzaine d'ouvertures sont annoncées cette année, et entre 7 et 12 tous les ans jusqu'en 2020. Le groupe bordelais Nemea va par ailleurs prochainement déménager son siège social tout en restant à Mérignac.

Nouveautés : les auberges de jeunesse et résidences seniors

Un autre tournant important se profile à horizon 2020. "Deux types de populations vont voir leurs besoins évoluer et ne trouvent pas pour l'instant de réponses complètes à leur demande : les jeunes touristes nomades et les seniors autonomes", constate Pascal Recorbet qui veut donc lancer deux nouveaux chantiers. Il prévoit d'ouvrir dans les années à venir ses propres auberges de jeunesse ainsi que des résidences seniors.

"Nous sommes en phase d'étude par rapport aux résidences seniors parce qu'il s'agit d'un autre métier mais je souhaite effectivement en ouvrir une à proximité de notre siège social, à savoir à Bordeaux, sur le bassin d'Arcachon ou dans les Landes."

Pour autant, Nemea ne dit pas non à l'international, au contraire : des projets devraient voir le jour à Bruxelles et Barcelone.

Quel que soit le type de résidence proposé, Nemea, partenaire des principaux promoteurs nationaux, participe au choix des sites d'implantation des résidences et impose son cahier des charges pour la conception des espaces. Des réseaux de commercialisation, fonds d'investissement et réseaux bancaires achètent ensuite soit la totalité des logements soit les proposent à des investisseurs particuliers. Nemea s'engage auprès de chacun d'eux via un bail commercial d'une durée minimum de 9 ans. "Quel que soit le taux d'occupation des résidences, le loyer est ainsi toujours assuré par l'enseigne", précise Pascal Recorbet.

Pascal Recorbet, dirigeant du groupe, détient 86 % du capital. Le Crédit agricole a investi à hauteur de 14 % en 2013.

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