Vincent Chevrier, WineTech : "Vinexpo, ça a été énorme"

Vincent Chevrier est le porte-parole de la WineTech, qui regroupe plusieurs startups françaises et étrangères en lien avec le vin. 25 d’entre elles étaient présentes à Vinexpo Bordeaux.
Vincent Chevrier, fondateur de Vinoteam et porte-parole de la WineTech

Comment se porte la WineTech ?

Vincent Chevrier : "Cela fait pas mal de bruit et c'est fait pour cela. C'est une coordination qui permet une marque ombrelle commune pour présenter toutes les innovations très diverses que l'on présente, c'est un vrai foisonnement, autour de tout ce qui se fait de plus tendance dans le digital et le vin. Nous l'avons lancé l'an dernier lors de Bordeaux Fête le vin, à la rentrée nous étions 40, puis nous avons ouvert à l'international, avec l'arrivée des Américains, Canadiens, Néo-Zélandais, Allemands, Suisses, Anglais. Aujourd'hui nous rassemblons 70 entreprises et ça continue d'arriver."

Comment fonctionne la WineTech ?

"C'est une structure a-juridique. Il s'agit d'une coordination, il n'y a pas de président. Nous ne sommes pas en quête de subsides. Le but c'est d'être le plus souple possible pour accueillir le plus de membres possible. Ceux qui veulent y entrer passent pas le sas du club."

A quoi sert ce club ?

"Il donne accès à deux services : être membres de la WineTech avec le logo, c'est important pour les jeunes pousses. Le club permet d'entrer dans la WineTech avant d'en devenir membre : il faut justifier d'un an d'opérationnel, soit le temps nécessaire pour valider l'idée de départ, laisser les entreprises tester leur marché, et pivoter si besoin. Il faut par ailleurs être parrainé par un membre de la WineTech, remplir une fiche qui explique ce que l'entreprise peut apporter à la WineTech et ce qu'elle met au service de la WineTech, avec qui elle aimerait travailler. Cela marche bien, dans un très bon esprit. Une fois ces démarches effectuées, elles rejoignent un espace numérique commun sur Slack, instrument assez magique qui permet de fédérer des communautés de travail et de projets et d'interconnecter tous ceux qui en font partie.  
Il y a également tous les chantiers communs. Quand Business France veut organiser une table ronde sur le numérique, elle contacte WineTech. C'est ce qui s'est passé sur Vinexpo avec des tables rondes sur les plateformes BtoC, la consommation collaborative et le vin, l'intelligence artificielle et la recommandation dans le vin, l'œnotourisme."

Comment s'est passé Vinexpo justement ?

"Vinexpo, ça a été énorme, avec une présence massive qui illustre la percée et l'importance du numérique, y compris dans le vin. La WineTech était située à côté d'un autre pôle tendance, le bio. Merci encore à Vinexpo et à son directeur général Guillaume Deglise. C'était surtout une belle histoire d'amitié, nous étions contents de nous retrouver et de fêter le vin, nous sommes tous d'abord des passionnés du vin. Pour Vinexpo nous avons mobilisé 25 entreprises en deux jours et regroupé tous les éléments tels que logos, dossiers de presse en anglais et en français, etc. Cela leur permet de participer à la WineTech et donc à Vinexpo qui nous a accepté par souci d'aborder le sujet du numérique. Seules, ces entreprises n'auraient pas eu accès au salon.
Parmi les entreprises présentes, on peut citer Actiwine, place de marché BtoB ; Vin.co, acteur du CRM qui permet aux vignerons de maintenir à jour l'info sur tous les sites où ils sont présents, et qui assure une homogénéité de la présentation du produit ; Wine Funding, crowdfunding du vin qui permet aux jeunes domaines de trouver du financement ; Mabouteille.fr, produit plus traditionnel, pas de digital, mais original pour customiser les bouteilles et les caisses ; Wine Tour Booking, etc."

Lire aussi : WineFunding, 1re plateforme d'equity crowdfunding dédiée au vin

Lire aussi : Bordeaux : Actiwine renforce son offre avant une 3e levée de fonds

Quels sont les futurs projets de la WineTech ?

"Nous avons de gros chantiers techniques notamment sur la standardisation des fiches de vin, via GS1 qui édite des codes internationaux pour chaque produit, ce qui permet d'éditer des codes barre. Il s'agit de créer une fiche de vin pour identifier chaque produit plus facilement. C'est un gros chantier qui commence à la rentrée, autour d'un groupe pilote composé de Vin.co, The Wine I love (TWIL), Wine Searcher, néo-zélandais, sorte de Google du vin ou robot qui va chercher le vin sur Internet ; la notion de codification du vin est important pour eux.

L'enjeu est également la poursuite du mouvement dans les zones latine et asiatique, notamment en Italie et en Espagne : nous voulons les faire entrer dans la WineTech, nous avons tout intérêt à travailler avec eux pour promouvoir nos services dans ces pays. Il est impossible de s'implanter sur un marché tiers sans avoir quelqu'un sur place qui nous explique comment ça marche."

Lire aussi : La WineTech accélère à l'international

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Commentaire 1
à écrit le 27/06/2017 à 16:34
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